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117 J Fonds Duval, entreprise artisanale et familiale de plomberie, zinguerie et chauffage central.

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    • Présentation
      Fonds Duval : entreprise familiale de plomberie, zinguerie et chauffage central.
    • Introduction

      Le présent instrument de recherche fournit, sous la cote 117 J, une description au dossier des archives de l'entreprise Duval, spécialisée dans la plomberie-zinguerie et le chauffage central. Le dépôt de ce fonds a été réalisé en 2007 et en 2008 sous l'impulsion de Colette Duval, la fille cadette de Raymonde et Henri, et en accord avec ses sœurs. Rachetée à Jules Foucher par Théophile Duval en 1901, cette entreprise artisanale est installée au 27 rue Saint-Martin à Blois. L'entreprise familiale se met en place progressivement : Henri Duval travaille avec son père comme plombier et Raymonde Duval aide son beau-père à tenir la comptabilité. En 1935, après le décès de ce dernier, Henri prend les rênes de l'entreprise qu'il dirige jusqu'à sa liquidation en 1941. Cette liquidation est accélérée par le contexte de guerre. En effet, à la déclaration de guerre, Henri Duval est mobilisé comme capitaine des pompiers, chargé d'organiser la défense passive. Le 16 juin 1940, la ville est bombardée : la famille Duval se retrouve sur les routes de l'exode et est recueillie par des cousins à Noyers-sur-Cher jusqu'à l'Armistice. De retour à Blois, Henri Duval constate que les incendies provoqués par les bombardements ont complètement ravagé la rue Saint-Martin : l'entreprise est détruite. La famille s'installe alors chez des amis, les Gallois, puis dans une maison sise quai Ulysse Besnard. Henri Duval tente alors de rouvrir l'entreprise artisanale, mais les conditions d'approvisionnement en cette période de guerre sont très difficiles et l'obligent à cesser son activité le 21 juin 1941. L'entreprise est alors rachetée par Louis Cesbron et survivra jusque dans les années 1950. Enfin, alors qu'il est à la retraite, Henri Duval a également participé aux travaux de dépouillement du laboratoire de démographie historique (E.H.E.S.S.-L.D.H) sur les patronymes français en "TRA" à Blois, enquête initiée par Jacques Dupâquier au début des années 1980. Ce sont désormais 1,50 mètres linéaires d'archives concernant le monde artisanal qui sont mis à la disposition des chercheurs sous les cotes 117 J 1 à 64. Au cours du classement, ce fonds n'a subi aucune élimination. En outre, l'ordre originel a été respecté au maximum. Cela explique certaines particularités de classement comme, par exemple, la présence de pièces comptable dans le dossier de marché de travaux de la ville de Blois (117 J 25) ainsi que la série des factures (117 J 38-40) qui comprend plus que les simples factures de fournitures. Conformément au principe de respect des fonds réaffirmé dans la norme de description ISAD-G en vigueur dans les archives, les papiers personnels ont été isolés et décrits séparément des papiers professionnels. Ainsi cet ensemble, produit par la famille Duval entre 1893-2008, est composé de trois sous-fonds : d'abord les papiers personnels des membres de la famille (117 J 1-3), puis les documents relatifs à l'entreprise familiale de plomberie-zinguerie de la rue Saint-Martin (117 J 4-62) et enfin deux documents isolés provenant d'autres entreprises familiales dans lesquelles Henri Duval avaient aidé, notamment pour la tenue de la comptabilité (117 J 63-64). Autant les archives de l'entreprise au temps Théophile Duval sont rares et anecdotiques , à l'exception des documents liés à l'acquisition du fonds et des murs respectivement en 1901 et 1925, autant le fonds apparaît pratiquement complet pour la courte période où l'entreprise est dirigée par Henri Duval. Sous ce dernier, les archives ont été très bien conservées et, ce, malgré les vicissitudes de la guerre et le bombardement de la maison-atelier de la rue saint-Martin. La majorité des documents provenant de l'entreprise retrace soit l'activité artisanale au quotidien (117 J 16-27) soit l'activité comptable (117 J 28-58). Paradoxalement, c'est sur le personnel que les lacunes semblent les plus importantes à moins que cette absence ne soit le reflet des pratiques de l'époque. Ainsi, au-delà de la monographie, ce fonds constitue une source intéressante pour retracer l'histoire économique, sociale ainsi que l'histoire des techniques. En outre, l'histoire d'une entreprise, même locale, s'intègre dans le contexte économique et social régional et national. Les séries de prix ainsi que la réponse à l'appel d'offre au marché d'entretien des bâtiments de la ville de Blois renseignent sur l'économie dans le contexte de la dépression des années 1930. Les livres de clients et de fournisseurs témoignent des réseaux et des aires d'influences. Mais c'est aussi la vie quotidienne - notamment l'amélioration de l'habitat ou les difficultés rencontrées en temps de guerre - qui peut être étudiée au travers de la correspondance, mais aussi des journaux de travaux. Quant aux conditions de travail et à l'application des accords de Grenelle, elles transparaissent dans les carnets de travaux journaliers, dans les livres de paie et dans les frais généraux. Enfin, l'inventaire du matériel peut-être utilisé pour l'étude de l'évolution des techniques artisanales et les pièces comptables et bancaires pour celle de la comptabilité. Actuellement, le régime de communicabilité de ce fonds est calqué sur celui des archives publiques défini aux articles L-213-1 et L-213-2 du code du Patrimoine modifiés par la loi n°2008-696 du 15 juillet 2008 - art. 17 et sur l'article 9 du Code civil en matière de respect de la vie privée. Il est à noter que la communicabilité des dossiers n'implique pas l'autorisation systématique de reproduction des documents, qui reste, quant à elle, en permanence soumise à l'accord du président de salle. Enfin, ce fonds est également signalé dans la base nationale BORA (ministère de la Culture et de la Communication).