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37 J Fonds de la famille Barat.

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    • Présentation
      Fonds Barat, une famille de notables en Loir-et-Cher (1650-1916)
    • Introduction

      Le présent instrument de recherche, dressé en 2008, fournit, sous la cote 37 J, une description à la pièce du fonds de la famille Barat. Cette dernière, constituée de notables, était installée dans le canton de Mer et dans les environs de Contres.


      Le document le plus ancien répertorié remonte à 1650 et le plus récent à 1916, ce sont ainsi plus de deux siècles d'histoire qui sont couverts grâce à ce fonds. Avec 0, 40 mètre linéaire, son volume est donc faible au regard de la large période considérée. Il est indéniable que l'intégralité des archives de cette famille n'est pas parvenue jusqu'à nous. Cependant, malgré les lacunes, l'ensemble reste cohérent. Ainsi, seuls les documents familiaux jugés les plus importants se sont transmis de génération en génération jusqu'à Jean Barat, né à Suèvres en 1911 et décédé dans la région de Mâcon en 1983 avec le projet de déposer ce fonds aux Archives départementales. C'est donc pour répondre aux dernières volontés de son mari que Suzanne Columeau a remis cet ensemble aux Archives départementales de Loir-et-Cher en 1983.


      En raison de l'étendue généalogique de ce corpus et de l'uniformité des pièces, il n'a pas été possible d'utiliser le plan de classique des archives de famille proposé par Françoise Hildesheimer dans Les Archives privées, le traitement des personnelles, familiales et associatives (1990). Les documents ont donc été regroupés par cellules familiales, lesquelles sont présentées par ordre alphabétique. Des généalogies sommaires, dressées au cours du classement, ont été ajoutées pour permettre l'utilisation des dossiers sur la période que couvre ce fonds. La totalité des documents a été inventoriée et aucune élimination n'a été réalisée.


      En effet, ce fonds est principalement constitués de titres mobiliers et immobiliers (actes de vente, titres de rente, état hypothécaire…), ainsi que quelques pièces de procédures judiciaires (dépôt de plaintes, suppliques, jugements…). Les documents purement privés tels que la correspondance, les mémoires, les notes, etc. sont malheureusement absents. Les seuls disponibles sont des actes sous-seing privé, témoignant d'une activité en terme de vente, d'échange, d'accords - voire de désaccords - entre voisins, qui viennent en complément des actes " publics ".


      Même si la majorité des pièces de ce fonds peut se retrouver dans les archives publiques (notaires, hypothèques…), il n'en demeure pas moins un corpus rare et original : rare, car si la nature patrimoniale et historique des archives des familles aristocratiques est reconnue par tous, il est en revanche difficile de collecter les archives des familles dont la notabilité n'est que locale ; original, car malgré des lacunes, il regroupe les archives de cette famille sur longue une période, ce qui les rends exploitables scientifiquement. Il offre une bonne illustration de la position sociale qu'occupaient localement artisans, jardiniers, vignerons, marchands, chirurgien, officiers, tous propriétaires et dont certains étaient nommés localement représentant du pouvoir au travers des fonctions de maire.


      Le fonds Barat constitue donc une source essentielle pour retracer l'histoire sociale au travers des mobilités sociales individuelles et lignagères, de l'évolution des réseaux et des alliances, de l'élévation des niveaux de fortune et de l'accumulation patrimoniale, de la notoriété locale et de la mise en place de micropouvoirs, des solidarités familiales, etc. Ces destinées personnelles et lignagères ne peuvent cependant se comprendre sans être mises en regard de la conjoncture du moment tant sur le plan démographique qu'économique.


      Bien qu'ils soient librement communicables, la manipulation des documents reste soumise à différentes contraintes matérielles. Ainsi, l'utilisation d'une lampe de Wood s'avère nécessaire pour la lecture de certaines pièces. De même, toute reproduction, du fait de l'extrême fragilité de certains documents, doit se faire avec l'accord du président de salle.


      Enfin, pour une exploitation plus complète de ce fonds intégré à la base nationale BORA dépendant du ministère de la Culture, il sera utile de compléter ce fonds par les fonds publics : les séries 6 O et M pourront être utilisées en complément pour étudier les membres de la famille qui ont occupé des fonctions municipales. Quant à l'approche sociologique, elle nécessite des études statistiques de données qui seront fournies par l'état civil (démographie locale), par les recensements de populations (métiers, composition des familles), par les feuillets matricules (niveau d'éducation), par les fonds notariaux et ceux de l'enregistrement (comparaison des patrimoines et des alliances).

    • Producteur
      BARAT Suzanne