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3 H-DEPOT Hôpital psychiatrique de Blois

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    • Présentation
      Hôpital psychiatrique de Blois.
    • Introduction

      Les documents qui font l'objet du présent répertoire ont été versés aux Archives départementales de 1943 à 1947 et proviennent de l'Hôpital psychiatrique de Blois évacué sur l'ordre des autorités d'occupation par autorisation du secrétaire d'État à la Santé et à la famille en date du 14 septembre 1943.

      Commencée le 30 septembre, l'évacuation devait être achevée à la fin du même mois. Les 561 malades composant la population de l'hôpital furent dirigés sur les asiles d'Auxerre (Yonne), Leyne (Lot), Cayssiols et Rodez (Aveyron), Bonneval (Eure-et-Loir), Montredon (Haute-Loire) et Fleury-les-Aubrais (Loiret). Le personnel fut licencié à compter du 1er octobre 1943.

      Un comité fut désigné aussitôt pour procéder à la liquidation de l'établissement, décidée par le bureau du Conseil départemental de Loir-et-Cher au cours de sa séance du 18 septembre 1943.

      Les documents composent le fonds de l'Hôpital psychiatrique - ou plutôt ce qui en restait car une notable partie, heureusement sans grande valeur historique, avait été détruite depuis le début de la guerre - furent versés aux Archives départementales à partir du 26 septembre 1943 Jusqu'au début de 1948.

      Le classement fut opéré conformément au « Règlement et Instruction concernant les Archives hospitalières » publié en 1946 sauf en ce qui concerne les traitements du personnel. Ceux-ci étant mandatés par le secrétariat de la direction et non par l'économat, il a été jugé préférable de les grouper avec les dossiers individuels du personnel, provenant eux-mêmes du secrétariat.

      Le classement du fonds principal venait d'être achevé lorsque fut révélée l'existence de documents chez le receveur de la Ville de Blois chargé de la suite de la liquidation.

      Il n'était pas possible d'incorporer ces derniers documents dans le fonds principal sans procéder à un remaniement complet des cotes et des documents. Un supplément a donc été constitué à la fin de chaque sous-série concernée. Un troisième fonds, correspondant à la période postérieure à l'évacuation, comprenant toutes les Archives depuis l'évacuation totale de l'hôpital, a été établi sous le titre : « Liquidation ».

       

      Il ne semble pas qu'on se soit préoccupé d'interner et de soigner les malades aliénés à Blois avant le début du XIXe siècle. On sait seulement qu'au commencement de la Révolution ils étaient placés dans la maison de détention des Carmélites, puis en l'an IV au couvent des Capucins.

      En 1806, les malades durent quitter la maison des Capucins pour être internées dans l'ancien couvent des Visitandines (Préfecture actuelle).

      Cependant, les prisons de Blois continuaient à recevoir des aliénés et c'est provisoirement, partiellement et d'une façon intermittente qu'on les retrouve aux Capucins ou aux Visitandines.

      Le département se décida enfin à faire construire des locaux spéciaux dans les jardins du bureau de bienfaisance, qui prirent le nom d'hospice des aliénés. 21 malades, dont 13 femmes, y furent transférés le 28 décembre 1827.

      Le premier établissement qui pouvait recevoir 50 malades devint bientôt insuffisant. Aussi en 1839 un accord fut-il passé entre les départements du Loiret et de Loir-et-Cher pour que les aliénés de celui-ci puissent être soignés dans l'hospice du premier.

      Puis le département de Loir-et-Cher entreprit la construction de l'asile de l'avenue Maunoury qui subsista jusqu'à ces dernières années. Les malades y entrèrent au mois de mai 1846 et ceux hospitalisés dans le Loiret furent ramenés au nouvel établissement. Celui-ci ne tarda pas à prendre une extension de plus en plus grande et plusieurs annexes furent créées.

      • 1) La villa Lunier, qui porte le nom de son fondateur et premier directeur, était destinée au traitement des maladies mentales et nerveuses de pensionnaires payants des deux sexes. Elle était installée dans, l'ancien prieuré de Saint-Lazare, acquis par le département suivant acte reçu par M. Pernet, notaire à Blois, le 28 novembre 1861. Située au milieu d'un parc de 11 hectares, elle comprenait deux corps principaux de bâtiments, un pour les hommes, l'autre pour les femmes, et plusieurs pavillons particuliers servant également au logement des pensionnaires aisés.
      • 2) L'hospice Dessaignes fut construit d'abord par le département dans les dépendances de l'asile, puis considérablement agrandi grâce aux généreuses libéralités de M. Philibert Dessaignes, ancien député de Loir-et-Cher. Il était destiné à recueillir, soigner et rééduquer, dans la mesure du possible, les épileptiques, idiots et incurables des deux sexes.
      • 3) La ferme départementale installée dans les dépendances de l'asile ; comprenait environ 40 hectares de terres cultivées en grande partie par les malades eux-mêmes. Les produits étaient consommés dans l'établissement.
      • 4) Le laboratoire départemental, créé vers 1931, était placé à l'origine sous l'autorité administrative du directeur-médecin de l'hôpital psychiatrique. Il fut rattaché à la Direction départementale de l'hygiène le 1er juillet 1934.

      Aujourd'hui, les bâtiments de l'ancien hôpital psychiatrique remis à neuf forment un centre administratif moderne. La Villa Lunier et l'Hospice Dessaignes ont été cédés à la ville de Blois pour être transformés en lycée de garçons et l'autre en collège classique de filles. La ferme départementale a été louée et le laboratoire départemental n'a pas cessé son activité. Une partie du domaine a été rétrocédée à la ville de Blois comme terrain de compensation pour les sinistrés.

    • Description du contenu

      Fonds de l'ancien hôpital psychiatrique de Blois (34 avenue de Paris (devenue avenue du Maréchal Maunoury en 1923)), supprimé en septembre 1943.

      Répertoire numérique dressé par A. Dessay, sous-archiviste principal, Blois, 1948.

      Océrisation et compléments par A. Durand, chargé d'études documentaires, 2017.