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154 J Fonds Gagnot-Sausse

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    • Présentation

      154 J Fond Gagnot-Sausse.

    • Producteur

      L'entreprise de tapisseries artistique Gagnot-Sausse est fondée à Blois par Emile Gagnot et Adeline Sausse, fils et fille de marchands mercier et eux-mêmes merciers dans les années 1865-1866, dont l'entreprise de tapisseries artistiques perdure encore, reprise par la famille Langlois en 1883 et depuis 2015 menée par Carole Redais. Adeline Sausse écrit dans son journal intime : « Nous avons à Blois un Château qui fut construit et habité par Louis XII, François 1er, Henri III, et a été magnifiquement restauré dans le style et les dessins du temps. Eh bien, c'est ce château ressuscité qui m'a fourni cette pensée. En le visitant, je m'étais souvent dit qu'il y a là de beaux dessins qui seraient faciles à reproduire en tapisserie ? ». A partir de « cette pensée » naît ainsi l'entreprise Gagnot-Sausse, qui se développe rapidement. Dès 1867, l'entreprise expose déjà ses oeuvres à Paris dans le cadre de l'Exposition universelle. Après la guerre de 1870 - 1871, Emile et Adeline Gagnot-Sausse décident de se concentrer sur la tapisserie artistique, en cédant leur mercerie à M. Henri Touchez, qui était devenu leur associé en 1872, après sa démobilisation.

      Après la guerre franco-allemande de 1870 - 1871, de nombreux édifices religieux voient le jour . Cette période est sans aucun doute la plus bénéfique pour l'entreprise qui est alors « submergée de tapis et d'ornements d'églises ainsi que de tapis et tapisseries pour le château de Chambord », écrit Jean-François Bouhours. La fabrication des tapisseries s'intensifie alors, et dans ce contexte, Adeline Gagnot-Sausse développe ses talents artistiques, Emile Gagnot-Sausse prenant alors en charge le rôle d'entrepreneur en multipliant les voyages. Les nombreuses correspondances entre Emile et sa femme lors de ses déplacements témoignent de cette évolution. Les qualités artistiques d'Adeline Gagnot-Sausse se manifestent particulièrement dans la réalisation de la tapisserie de l'église Saint-Louis de Chambord en 1878, oeuvre qui sera inscrite à l'inventaire des monuments historiques le 6 novembre 1974. L'entreprise se distingue également à l'occasion de plusieurs concours remportant une médaille de Bronze en 1858 lors d'une exposition à Blois, une médaille de vermeil (cote OBJ 1), sans doute lors d'une exposition au Mans, puis une médaille d'or (cote OBJ 2) lors de l'Exposition industrielle de Blois, en 1875. .

      C'est en 1883 que les Gagnot-Sausse décidèrent de vendre leur entreprise à M. Edmond Langlois, dont les descendants restent les propriétaires jusqu'en 2014. L'entreprise ne périclite pas pour autant, en témoignent les 64 calques présents dans le fonds, représentatifs d'une activité tout à fait remarquable. C'est ainsi que la Maison Gagnot-Sausse, devenue Langlois, travaille sur des chantiers particulièrement réputés : en 1891 et 1892 notamment, leurs tapisseries ornent les 15 chapelles de la Basilique de Montmartre à Paris. Adeline Gagnot-Sausse continue à être impliquée dans la vie de la tapisserie, se rendant tous les samedis à l'entreprise. C'est ainsi qu'elle a pu dessiner et faire exécuter entre autre le grand tapis du choeur ainsi que le tapis d'autel de la basilique entre 1885 et 1891. La manufacture des tapisserie Langlois existe encore aujourd'hui.

    • Modalités d'entrée

      Dons successifs de 2014 à 2016.

      Le fonds Gagnot-Sausse s'est constitué à partir des donations successives de Jean-François Bouhours, qui a entrepris à partir d'avril 2010 de mettre en lumière son histoire familiale. Il est l'arrière-arrière-petit-fils de Emile Gagnot et Adeline Sausse, les fondateurs de la maison Gagnot-Sausse.

    • Description du contenu

      Le fonds se compose d'une typologie assez restreinte de documents.

      Il couvre la période allant de la création de l'entreprise au début du XXème siècle, et se compose d'une typologie assez restreinte de documents, pour autant particulièrement riche d'intérêt, notamment d'un point de vue esthétique. Tout d'abord, noues retrouvons des correspondances relatives à l'entreprise, ainsi que des lettres familiales. Enfin, les correspondances de trois soldats (Jules Fortin, Louis Cellier, Paul Hue) apparentés à Emile Gagnot et Adeline Sausse, datant de la guerre franco-allemande de 1870-1871, particulièrement intéressantes pour le récit des évènements qu'elles renferment.

      Puis les documents liés à leurs productions artisanales : notes et documents de travail tels que les calques qui permirent la réalisation des tapisseries dont les dessins se distinguent par leur qualité artistique.

    • Instruments de recherche

    • Sujets
      Ensemble des fonds / Tapisserie artistique
    • Lieux

      LOIR-ET-CHER ; PARIS (ÎLE-DE-FRANCE) ; SAINT-BRIEUC (CÔTE D'ARMOR) ; DINARD (ILLE-ET-VILLAINE) ; LE MANS (SARTHE)