Mon espace Archives

Imprimer cette page

4 H-DEPOT Fonds de l'hospice de Mondoubleau.

-+
    • Présentation
      Fonds de l'hospice de Mondoubleau.
    • Introduction

      Présentation du fonds Les archives de l'ancien Hôtel-Dieu puis de l'hospice de la ville de Mondoubleau, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Vendôme, ont été déposées en 200(2) aux Archives départementales de Loir-et-Cher. L'initiative en revient à Mme Dagonet, directrice de la maison de retraite des Marronniers qui lui a directement succédé au n° 11 de la rue Leroy. Cette démarche est venue enrichir les archives hospitalières déposées d'un fonds dont l'importance matérielle, peu considérable, est contrebalancée par les caractéristiques de l'établissement. Ses dimensions extrêmement modestes, son implantation aux confins d'anciennes provinces (Perche, Maine, Orléanais…) au nord-ouest du département, son rayonnement incluant des espaces marqués par une forte ruralité, le distinguent en effet des hôpitaux de Blois qui avaient alimentés jusqu'alors la série H-dépôt. Parvenu aux Archives départementales sous la forme de cinq cartons de vrac, il imposait, à l'instar de certains fonds privés, le traitement de documents d'époques et de formes très diverses, courant du XVIe au XXe siècle, dont l'état matériel satisfaisant n'appelle aucune observation. Aucune restriction n'est donc, à ce titre, apportée à sa communication. Historique du producteur L'ouvrage de Beauvais de Saint-Paul, Essai historique et statistique sur le canton et la ville de Mondoubleau, publié en 1837, fut le premier à retracer dans ses grandes lignes l'histoire de l'Hôtel-Dieu, converti au XIXe siècle en hospice civil. Maître Laya, alors notaire à la résidence de Mondoubleau et membre de la commission administrative , doublement à portée de compulser les archives de l'établissement et d'en restituer le contenu, prêta son concours à l'érudit, qui disposa ainsi de renseignements de première main. Nous n'en relevons pas moins quelques inexactitudes, que l'absence de travaux de recherches ultérieurs fit persister. La plus manifeste fut d'affirmer que l'Hôtel-Dieu était né en 1680 des libéralités de la famille d'Escoubleau de Sourdis. Si la présence de celle-ci est un fait avéré, ses membres se transmettant depuis 1593 la baronnie de Mondoubleau démembrée du duché de Vendôme par Henri IV , il est patent que l'établissement de charité existait bien avant la fin du XVIIe siècle. En réalité, si l'on en croit les notes que laissèrent certains de ses administrateurs, sa fondation remonterait pour le moins au XVe siècle, bien que nul, et ce dès la veille de la Révolution, ne soit à même d'en produire les titres authentiques. Quoiqu'il en soit, si ses origines restent obscures, le fait que l'Hôtel-Dieu soit d'une plus haute antiquité que ne le prétendit Beauvais de Saint-Paul est attesté par le contenu même du fonds, puisque les pièces les plus anciennes, relatives au bail des terres labourables de Mondoubleau et de Choue qui en constituaient alors les seules dépendances, sont datées de l'année 1636. L'erreur ne s'en est pas moins perpétuée au gré des diverses publications récentes, de portée plus ou moins large : Le canton de Mondoubleau à travers les cartes postales, par exemple, publié en 1988, s'en inspire directement pour légender le cliché, pris vers 1900, qui s'impose comme la plus ancienne représentation de l'hôpital. S'il est faux que l'Hôtel-Dieu de Mondoubleau soit apparu en 1680, il est toutefois exact qu'il ne prit de véritable importance qu'à la période indiquée, par l'effet de deux legs particulièrement conséquents : l'un de la part de la demoiselle Rambourg, morte en 1682, instituant 100 livres de rente annuelle, l'autre, consistant en quatorze rentes constituées dont le capital se portait à 4113 livres, voulu par René Charlot, curé de Saint-Agil, qui en confia la délivrance à son exécuteur testamentaire, François Boussart, futur curé de Cormenon, alors prêtre habitué en l'église de Mondoubleau. C'est ce dernier, " pour la considération et bonne amitié qu'il porte aux habitants de cette ville ", qui fit le choix, en 1687, de les en gratifier. L'octroi de revenus fixes modifia sensiblement la situation de l'Hôtel-Dieu, qui n'était pas fort brillante : Jean Chasseloup, alors chargé de son administration depuis cinq ans, expose clairement " que depuis qu'il a été institué en ladite charge il n'a pu faire exercer et administrer l'hospitalité dans ledit Hôtel-Dieu tant à cause du peu de revenu qu'il y avait lequel n'était pas de 40 livres par an que à raison de l'incommodité et mauvaise situation de l'ancienne maison ou logement dudit Hôtel-Dieu ". Dix ans plus tard, en décembre 1697, la réunion à l'Hôtel-Dieu par lettres-patentes des terres de la Maladrerie (alias la Maladrie) et du Boulay, anciennes dépendances de l'ordre de Saint Lazare et du Mont-Carmel, situées à quelque distance du bourg sur le territoire de la paroisse de Baillou, vînt renforcer son assise foncière, tout en en lui permettant d'accroître ses revenus de façon notable. Il s'enrichira encore par la suite de trois autres domaines : tout d'abord, en 1714, de la métairie de la Thuaudière, à Mondoubleau, qui avait été aliénée au milieu du XVIIe siècle par les Escoubleau de Sourdis ; puis, en 1727, du bordage de la Jalaise, à Sargé-sur-Braye, que lui avait légué dès 1711 le providentiel abbé Boussart, mais dont l'usufruit appartenait à Marie Boussart, sa sœur, morte cette année-là à la fin du mois de mars ; enfin, en 1729, du bordage du Grand Cormier, à Choue, résultant d'une transaction passée avec la famille Hubert, entrée en contestation avec les administrateurs au sujet d'un contrat de constitution de rente. L'Hôtel-Dieu possède également, dans Mondoubleau, quelques parcelles de labours (2 arpents face à la maison, 4 arpents vers la Borde des Tailles sur le chemin de Cormenon, et un petit clos joignant le grand cimetière correspondant à l'ancien cimetière des membres de la religion prétendue réformée attribué à l'Hôtel-Dieu après la Révocation ), les trois pièces de terre situées à proximité du bourg de Choue appelées les Blanches Barbes, qui représentent 3 arpents, et la Minée, d'une contenance de 6 boisselées, ainsi qu'une portion de pré dans la prairie de Cormenon. L'ensemble de ces domaines fera l'objet de confiscations à la période révolutionnaire : tous seront vendus en qualité de biens nationaux en l'an III. Situé dans le ressort du diocèse de Chartres, puis, à partir de 1697, dans celui de Blois nouvellement créé, l'Hôtel-Dieu est administré collégialement par un bureau formé, d'une part, des deux principaux magistrats locaux que sont le bailli, juge civil, criminel et de police de la baronnie, et le procureur fiscal, ainsi que du prieur de Mondoubleau, qui en sont tous trois directeurs-nés ; d'autre part, de deux administrateurs désignés pour quatre ans faisant chacun la recette pour deux années consécutives, entrant en fonction le 1er janvier, et dont le renouvellement est opéré par l'assemblée générale des habitants qui les nomme à la pluralité des voix. Ce sont bien entendu les familles bourgeoises de Mondoubleau qui exercent cette responsabilité, marque de distinction sociale : titulaires des offices de notaires (les Chasselou, Glandas, Courtin), officiers du grenier à sel (les Drouin, Depille), marchands placés à la tête du réseau du textile (les Detté, Lhermitte, Trécul) se succèdent tout au long du XVIIIe siècle. Cette mécanique parfaitement huilée n'exclue pas les ruptures que peuvent dicter des circonstances exceptionnelles : ainsi, le 29 janvier 1744, lorsque le bureau doit se résoudre à désigner des assesseurs pour suppléer deux des directeurs, attendu que le procureur fiscal, Jean Laurent Gheerbrant, est dit " valétudinaire " , et que le prieur, Noël Le Berche, se voit " actuellement exilé " pour cause de jansénisme . Par ailleurs, l'usage évolue après le décès de Jean Verdier, mort en charge le 29 avril 1749, dont le collègue, François Lhermitte, est gravement malade et dont " on ne prévoit pas sitôt la fin de la maladie " : en vue de se mettre en règle avec une déclaration royale de 1698 (!), une assemblée se tient le 18 mai pour décider non seulement du fait que les deux administrateurs rempliront désormais leur charge pendant trois ans au lieu de quatre, mais aussi de la création de la fonction de receveur. Laurent Julien Gheerbrant, avocat au siège de Mondoubleau et fils de l'ancien procureur fiscal, et Denis François Moriceau du Pavillon, qui appartient à une famille d'apothicaires des ducs d'Orléans, entreront de la sorte en fonction le 1er janvier 1750, tandis que le marchand Pierre Foinon sera le premier receveur de l'Hôtel-Dieu. Ce sont ces nouvelles dispositions qui expliquent, à l'intérieur du fonds, que la série des comptes rendus par les administrateurs s'interrompe après l'exercice de Jean Verdier, tandis que les livres sont inaugurés en mai 1749. Ce mode de fonctionnement perdure jusqu'à la Révolution. Par delà la reconstitution des propriétés foncières, l'historique des bâtiments peut aisément être rétabli. Le notaire Jean Chasselou, qui administra l'Hôtel-Dieu à partir d'avril 1682, et ce jusqu'au 31 décembre 1688, déclare lors de sa reddition de comptes " que l'ancienne maison de l'hôpital située proche le grand cimetière n'ayant été trouvée propre et convenable pour y établir l'Hôtel-Dieu, les habitants auraient donné avis de l'établir en une maison sise sur la grande rue de cette ville ", attestant ainsi d'un premier déménagement. Cette nouvelle maison, qui fait l'angle de la rue de Taillefer et dépendait de la succession d'un orfèvre de Mondoubleau, est cédée par ses héritiers en 1687, moyennant quoi " ledit comptable aurait fait l'établissement dudit Hôtel-Dieu en ladite maison et l'aurait garnie des meubles et choses nécessaires pour l'entretien des pauvres et de ceux préposés pour leur gouvernement ". Cette implantation ne sera pourtant que transitoire. Le 6 juillet 1722, s'y trouvant à l'étroit " à cause qu'elle est dépourvue de jardin et enclos y attenant où les malades pussent prendre l'air pour se fortifier et se rétablir ", une délibération est prise pour acquérir celle du sieur Ballon, bien plus convenable " par son logement, par l'étendue des jardins qui en dépendent, par sa situation et par sa commodité ", présentant d'ailleurs l'avantage de joindre l'ancienne maison de l'Hôtel-Dieu, celle qui fut désertée en 1687 et qu'occupent depuis lors différents locataires. L'acte est reçu le surlendemain par Me Barré, notaire royal à Vendôme : Catherine Ballon et son époux, Claude Monardet, baillent la propriété aux administrateurs de l'Hôtel-Dieu moyennant 55 livres de rente annuelle. Après la mort de la veuve Monardet, les administrateurs s'entendront avec son héritière, en 1749, pour amortir cette rente, employant à son rachat un legs de 1000 livres effectué par Julien Depille, contrôleur au grenier à sel. Dans l'intervalle, l'année 1744 a marqué un tournant capital dans l'histoire de l'Hôtel-Dieu, qui prend un nouvel essor matérialisé par l'extension de ses bâtiments. A l'origine de ce nouveau développement, intervient la donation, faite en 1743, de sommes importantes vouées à la création d'une école de charité voulue par les frères Lecomte, l'un oratorien à Saumur, l'autre receveur des Domaines à Romorantin : il est convenu que l'on enseignera à dix pauvres garçons de Mondoubleau " à prier Dieu, leur enseigner le catéchisme, à lire et à écrire ". Le maître d'école recevra des appointements à hauteur de 50 livres (ils seront portés deux ans plus tard à la somme de 65 livres), et 5 livres devront être consacrées aux fournitures " les catéchismes et autres livres nécessaires, le papier, l'encre et les plumes " : c'est Jean Bisieux, clerc tonsuré et parent des frères Lecomte, qui sera choisi. Ces intentions seront complétées en 1745 par une seconde donation destinée à procurer le même avantage à dix pauvres filles, stipulant qu'il ne pourra y avoir moins de deux Sœurs hospitalières afin que l'une puisse se consacrer aux enseignements, et autorisant l'accueil des filles de bourgeois sous réserve que soient payés des honoraires. Cet acte est particulièrement intéressant car il prévoit que soit fixée à l'intérieur de l'église de Mondoubleau " une plaque de cuivre sur laquelle sera gravé un précis de l'établissement des dites deux écoles de charité […] afin qu'elle puisse servir de mémorial aux vivants et de monument à la postérité ", que l'on peut voir encore de nos jours. La donation effectuée en 1743 prévoyait la construction de deux nouvelles chambres, à laquelle devait être employée une partie des sommes allouées, ce qui encouragea les administrateurs à programmer, dès le début de l'année 1744, la réédification du bâtiment tout entier. Nous ne disposons malheureusement pas des plans dressés par le charpentier François Fusil " concernant le corps de la charpente et un donjon qui sera placé au milieu du bâtiment ", qui furent approuvés par le bureau le 12 avril 1744, mais le montage de l'opération nous est en revanche bien connu. Il s'appuya sur l'aliénation de la maison de la Grande Rue " située en cette ville au carrefour de la rue Taillefer ", occupée par l'Hôtel-Dieu durant trente-cinq ans, entre 1687 et 1722, qui se révélait depuis lors d'un entretien onéreux : louée, dès 1722, au cordonnier Michel Malherbe, qui décède opportunément le 19 décembre 1743, elle est finalement baillée à rente en avril 1744 à un habitant de Mondoubleau, René Quentin. Les travaux engagés scellent en même temps le sort du bâtiment primitif, jouxtant la maison Ballon. Nous savons par Michel Deniau, administrateur entre 1707 et 1709, lorsqu'il mentionne dans ses comptes " l'ancienne maison dudit Hôtel-Dieu située près le grand cimetière de cette ville [et] un jardin qui la joint ", que celle-ci, qui comprenait trois chambres distinctes, a été louée à divers occupants, et sans doute subdivisée, puisque Noël Le Berche, prieur de Mondoubleau et administrateur de 1722 à 1727, évoque pour sa part " les petites maisons de l'ancien Hôtel-Dieu " : finalement, en 1744, une partie de ces bâtisses est incorporée au nouvel édifice. Enfin, la chapelle est livrée au culte le 20 décembre 1746 : les administrateurs passeront commande en 1752 d'une cloche " de bonne et loyale qualité, bien sonore, et avec les dimensions et proportions requises par l'art, du poids de 70 livres ou environ " au maître fondeur lorrain Nicolas Michel, que l'on bénit au début du mois de janvier 1753, et dont l'épouse du bailli, Madeleine Le Vacher, sera la marraine. La reconnaissance souscrite en 1781 par les administrateurs fournit une description précise du nouvel édifice, " situé sur la rue conduisante de la place de Saint Denis au grand cimetière ", et nous éclaire sur la distribution des pièces, la chapelle jouxtant la pièce principale dans laquelle se trouvent les six lits destinés aux malades. Il convient en effet de souligner combien la capacité d'accueil de l'Hôtel-Dieu de Mondoubleau est réduite, ce qui explique qu'il n'abrita jamais un personnel nombreux : si l'on observe généralement la présence, pour la première moitié du XVIIIe siècle, d'une unique sœur hospitalière assistée d'une servante, la création de l'école de charité destinée aux filles, en 1745, favorise l'installation d'une seconde Sœur, en même temps qu'elle génère d'immanquables conflits, ne serait-ce que pour se disputer le titre de supérieure de l'établissement. A défaut de dossiers constitués, les comptes des administrateurs, puis la série des registres de délibérations, quasiment complète à partir de 1705, nous livrent le nom des " gouvernantes " de l'Hôtel-Dieu. " Une fille charitable nommée Nicole Bisieux ", originaire de Montoire, est reçue au mois de septembre 1687 lors de l'installation dans la Grande Rue, à la sollicitation de Jean Chasselou, non sans avoir été approuvée par l'abbé Gaultier, prieur de Mondoubleau, assisté de l'abbé Boussart et d'un chanoine de Chartres, " tant pour y assister les pauvres que pour instruire et enseigner les petites filles ". A Nicole Bisieux succède en 1694 Marie Cousin, décédée le 13 juin 1708, puis Madeleine Potier, fille d'un avocat au siège de Château-du-Loir, qui en eut la responsabilité pendant trente-six ans et mourut le 7 mars 1745. C'est paradoxalement à compter de cette date, alors même que l'ouverture de l'école légitimait la présence de deux sujets, que les administrateurs éprouvèrent des difficultés soit à attirer, soit à retenir des volontaires à Mondoubleau. Dans l'immédiat, deux délibérations des 6 et 11 avril 1745 procèdent à la réception de Louise Martin, qui n'est autre que la nièce du bailli, Lubin Martin, dit Martin de La Mairie, rejointe au mois de juin par Anne Debaugé, chargée de l'éducation des pauvres filles. Pourtant, les sœurs Martin et Debaugé sont congédiées dès le mois de juillet, dans un contexte particulièrement tendu, un litige s'étant élevé au sujet de leur gratification, le bailli lui-même ayant déclaré " que si on ne remplissait point les obligations qui ont été contractées par le bureau par l'acte de réception de la sœur Martin, il ne souffrirait jamais qu'elle restât audit Hôtel-Dieu et qu'il partait mardi prochain pour la faire retirer par M. son père ". L'incident, révélateur des dissensions qui pouvait agiter les établissements les plus modestes pour de banales questions de préséance et de droits honorifiques, est sérieux, le bailli adressant un acte de protestation aux administrateurs : la procédure débouche sur une sentence arbitrale rendue le 30 janvier 1746 " tant sur la prérogative attachée à la qualité de premier directeur et au regard de l'expulsion de la demoiselle Martin ". La querelle apaisée, une nouvelle délibération est alors prise pour opérer le recrutement de deux sœurs grises, mission à laquelle contribue activement Denis François Angran d'Alleray, conseiller au parlement et proche voisin de Mondoubleau à cause de son château de Saint-Agil : on acte finalement au mois de mai le choix de deux sœurs de l'hôpital général de Paris, Marie Anne Josèphe Bécour et Madeleine Majour, tout en saisissant cette opportunité pour congédier le chirurgien attaché jusqu'alors à l'Hôtel-Dieu, ce qui donnera lieu à un nouvel arbitrage rendu par M. d'Alleray. Mais c'est un nouvel échec : les deux femmes ne peuvent compatir, Madeleine Majour abandonne l'éducation des filles, la sœur Bécour fait l'objet d'imputations de vol, obtient de son autorité privée une ordonnance de l'évêque de Blois pour diriger l'école, ôte le tableau situé au dessus de l'autel de la chapelle avec la complicité de la demoiselle Martin à l'instigation du bailli : tous ces incidents prennent fin lorsqu'elle est finalement remerciée en 1749. La situation reste instable jusqu'à la réception, en 1756, de Françoise Orière, qui accepta d'assumer concomitamment les fonctions de sœur hospitalière et celles de maîtresse d'école. La sœur Orière semble avoir honoré ces tâches avec mérite, et sa personnalité domine la seconde moitié du siècle. Assistée ensuite de la sœur Engoulvent, elle propose au bureau, au mois de juillet 1771, d'admettre à ses côtés Marguerite Jamin, âgée de vingt-deux ans et venant de l'hôpital général du Mans, " qu'elle regarde comme très capable de la seconder dans les soins et gouvernement des malades ". La jeune fille est reçue solennellement le 15 septembre, et en avril suivant, toujours à l'initiative de la sœur Orière, est envoyée pour quatre mois dans l'Hôtel-Dieu de Pouancé en Anjou afin de " suivre les opérations de la pharmacie et un cours de botanique ", ce qui dénote une véritable volonté de se perfectionner dans les soins dispensés aux malades. Malheureusement, la sœur Jamin meurt peu après, le 28 novembre 1772, évènement qui influa visiblement sur le tempérament de la sœur Orière : elle fera différer la réception de Marguerite Geray, arrivée en octobre 1773 et finalement congédiée deux ans plus tard, avant de se démettre de la supériorité de l'Hôtel-Dieu le 11 août 1775 au grand regret des administrateurs, qui lui offrent " en reconnaissance de la bonne administration qu'elle a faite pendant près de dix-neuf ans " une pension annuelle et viagère de 60 livres, ou bien de l'accueillir en qualité de pensionnaire, se proposant d'arranger à cet effet la petite chambre joignant l'école. Elle optera pour cette dernière solution avec l'approbation de l'évêque de Blois, recueillie lors d'une visite pastorale en 1777. La sœur Orière ne mourra que le 24 avril 1789, mais conservera entre ces deux dates une forte influence, en dépit d'un caractère de plus en plus aigre : lorsqu'en janvier 1780, il est question de la réception en qualité de supérieure de Françoise Tureau, qui sert depuis plus de deux ans dans l'Hôtel-Dieu, l'un des directeurs, Jean Laurent Gheerbrant, alors bailli de Mondoubleau, objecte qu'il conviendrait d'attendre que sa devancière se soit définitivement retirée, " étant d'expérience que ladite sœur Orière n'a pu vivre avec personne ". On tergiverse, supposant " que l'on serait toujours à même en cas de mésintelligence de les séparer en obligeant la sœur Orière à se retirer dans sa chambre ", tout en déplorant " les gémissements presque continuels de ladite Tureau causés par ladite dame Orière " qui nuisent aux convalescents. Affaire qui paraît relever de l'anecdote, mais revêt un tour beaucoup plus sérieux qu'il n'y paraît, puisque plusieurs arrêts seront rendus en 1781 et 1782 par le parlement de Paris afin qu'il soit procédé définitivement à la nomination d'un supérieure en titre. Les dernières années n'apporteront guère d'amélioration : la sœur Tureau abandonnera ses fonctions au début du mois de janvier 1788, ce qui conduit les administrateurs à procéder à la réception de son assistante, Jeanne Huet. Celle-ci fait à son tour recevoir en qualité de seconde sœur hospitalière, le 8 août 1790, Anne Madeleine Lefebvre, " d'un caractère doux, sociable et attentive pour les besoins des pauvres malades, s'acquittant avec zèle de l'école qui lui est confiée et employant le surplus de son temps au service de la maison ". Il était bien temps… La Révolution venue, l'établissement se voit confier deux nouvelles missions : avec l'émergence de la notion d'assistance publique, il lui incombe d'administrer à partir du mois de mars 1791 ceux que l'on nomme " les orphelins de la Patrie ", c'est-à-dire d'assurer l'entretien des enfants privés de famille recensés dans son secteur, ce qui représenta rapidement une lourde ponction ; mais surtout, il voit ses locaux convertis en hôpital militaire, voué à l'accueil de soldats de la République malades ou blessés. Une note trahissant l'inquiétude des administrateurs face à cette nouvelle charge indique que " l'hôpital de Mondoubleau qui n'est composé que de sept lits n'avait point encore reçu de militaires malades, il n'a pour toutes ressources qu'un revenu très médiocre ; pour recevoir les dits militaires on a été obligé de se procurer des matelas et autres objets dispendieux ". Soulignons l'existence d'une pièce du plus haut intérêt, datée du 2 messidor an II (20 juin 1794) qui dresse la liste de ces soldats, avec leur date d'entrée et de sortie, où l'on constate que le premier d'entre eux fut accueilli le 26 mai 1793 : un an plus tard, 51 y ont séjourné, dont deux sont décédés au début de frimaire (novembre 1793). Quand soudain, en vertu d'une loi du 23 messidor, l'ancien Hôtel-Dieu est fermé le 1er vendémiaire an III (22 septembre 1794) et ses biens placés sous séquestre avant de faire l'objet d'une adjudication en douze lots par les autorités du district : la réception des enchères a lieu le 8 ventôse an III (26 février 1795). Ne subsiste que la maison à proprement parler. La loi du 16 vendémiaire an V (7 octobre 1796) vient confier aux municipalités de canton la responsabilité des hospices civils, tout en jetant les bases de la composition des commissions administratives, mais force est de constater que celui de Mondoubleau sombre alors dans une véritable léthargie dont il peine à s'extirper, quand bien même, avec la constitution de l'an VIII, la surveillance des hospices se voit transférée aux sous-préfets. Le 28 brumaire an XI (19 novembre 1802), un inspecteur déclare : " nous n'avons trouvé que des lits vacants faute de revenus et de moyens pour y recevoir les pauvres malades ", et le maire de Mondoubleau, reconnu comme membre-né de l'administration hospitalière en 1801, expose que le peu de moyens dont il dispose est employé à payer une partie des mois de nourrice et de l'entretien des enfants naturels, au nombre de six, qui sont à la charge de l'hospice. Ce n'est qu'en 1805, lorsqu'un décret impérial lui attribue les bois de la Guignardière, situés à La Bosse, près de Marchenoir, et de la Pinterie, au Plessis-Dorin, à titre de remplacement des biens confisqués en l'an II, que l'établissement commence à se reconstituer . L'année suivante, la réouverture des portes, le 1er mai 1806, donne lieu à des cérémonies officielles au cours desquelles une messe est célébrée dans la chapelle. Mais l'hospice bénéficie surtout à cette période des dernières volontés de Charles Grégoire Courtin, ancien juge du tribunal de Mondoubleau, qui vient de mourir à la fin du mois de mars, lui destinant la métairie du Gué de la Brune, à Choue, ainsi que le bordage de la Bigottière, à Saint-Marc-du-Cor, dont il a réservé la jouissance à son épouse, Madeleine Champoiseau ; les administrateurs accepteront le legs le 2 octobre 1807, souscrivant à l'obligation (qui s'assimile aux demandes formulées en leur temps par l'abbé Charlot ou l'abbé Boussart pour les malades de Saint-Agil et de Cormenon) de réserver deux lits aux pauvres malades des communes de Choue et de Saint-Marc-du-Cor . A la même date, un second legs de moindre importance, celui des époux Lucas, fait entrer dans son patrimoine trois maisons situées à Sargé-sur-Braye, qui seront vendues en 1832. Enfin, il recueille l'effet des pieuses intentions de Michel Chrétien, ancien chanoine de Lens en Artois, retiré à Mondoubleau dont il était originaire : celui-ci, qui s'était déjà distingué en 1785-1786 en suscitant un contrat de constitution de rente sur les aides et gabelles au capital de 10000 livres dont les intérêts devaient couvrir les frais d'entretien du maître d'école, meurt le 13 mai 1806 après avoir disposé en faveur de l'hospice par voie testamentaire d'une inscription de 697 francs, le produit de cette rente sur l'Etat devant être employé à secourir les indigents. Dès 1806, deux anciennes sœurs congrégationnistes, Marie Jeanne Françoise Gasse (1752-1822) et Louise Julie Guillou (1764-1836), qui se sont consacrées depuis la Révolution à l'instruction publique, reprennent l'établissement en main. Elles se retireront en 1815, cédant la place à Anne Hupon et Marie Anne Bourdais-Duplessis, religieuses de l'ordre du Sacré-Cœur de Marie issues de la maison professe de Baugé, dans le Maine-et-Loire, qui ne se maintiennent pas sur les lieux. Aussi, l'année suivante, par sa délibération du 9 juillet 1816, la commission administrative, " convaincue plus que jamais qu'il est de l'intérêt de cet hospice qu'il soit desservi par deux sœurs appartenantes à une maison mère qui répartit des sujets dévoués au service des hôpitaux et qui en retirant un sujet le remplace de suite par un autre de manière que la maison ne soit pas sans avoir des sœurs pour son service ", jette-t-elle les bases d'un accord durable avec l'ordre des sœurs hospitalières de Saint Paul de Chartres . On observe à cette occasion " que jusqu'alors il n'y a pas eu à la maison de pharmacie ni apothicairerie, ce qui fait que les sœurs n'ont point à s'occuper de ces deux objets, qu'il serait cependant à désirer que l'hospice fut garni de remèdes pour être sous la surveillance de la supérieure assez instruite pour les conserver et distribuer ", ce qui constituerait une amélioration sensible pour les malades occupant les huit lits de l'hospice. Le 11 août 1816 sont installées les deux premières filles de charité de Saint Paul, Suzanne Montezin (qui sera remplacée en 1822, par une nouvelle supérieure, Adèle Charamont) et Geneviève Michaux. Au début de l'année 1821, une nouvelle délibération est prise, en dépit des protestations de certains administrateurs, pour envisager l'établissement d'une troisième sœur en qualité d'institutrice : c'est chose faite avec la réception, le 21 avril, de Marie Adélaïde Boucher, dite sœur Thaïs (qui succédera à la sœur Charamont décédée en 1825). L'établissement accueillant non seulement les douze fillettes au titre de l'école de charité fondée en 1745, mais encore, à titre onéreux, toutes celles dont les parents le souhaitent, l'ouverture d'une seconde classe est envisagée en octobre 1824, et une quatrième sœur, Reine Patry, dite sœur Reine, fait ainsi son arrivée au mois de janvier 1825. La vente, en 1834 et 1839, des bois affectés par le gouvernement en 1805, finance une nouvelle restructuration : les bâtiments sont entièrement remaniés à compter de 1838, et la nouvelle chapelle, actuellement existante (celle du XVIIIe siècle ayant été démolie lors des travaux), est bénie le 30 décembre 1841 par le curé de Mondoubleau, qui y érige un chemin de croix le 6 janvier 1842. Nous savons, par la description précise qui nous en est faite, que cet édifice s'identifie à l'aile la plus ancienne de l'actuelle maison de retraite des Marronniers, dit " bâtiments des Sœurs ", en façade sur l'actuelle rue Leroy. Au XXe siècle, les legs se multiplient (on en dénombre près de quarante), non plus seulement de la part de bourgeois, mais aussi de pensionnaires de l'hospice, ou bien d'habitants de Mondoubleau ayant le souci de faire pourvoir à l'entretien de leurs tombes. Si nombre d'entre eux sont médiocres, quelques-uns s'avèrent particulièrement conséquents, comme celui qu'effectue en 1922 Albert Brûlé, propriétaire à Cormenon, qui lègue à l'hospice la nue-propriété de sa ferme des Tardivières, manifestant lui aussi le désir qu'un lit soit réservé à un malade de Cormenon. Citons encore les biens hérités de Robert Trouinard, ancien administrateur de l'hospice, décédé en 1948, qui incluent notamment la ferme de la Cavotterie, dans la commune de Beauchêne : elle est aliénée en 1957, et le produit de la vente est employé à l'augmentation des bâtiments et à leur aménagement. Il en va de même du legs Lepeltier, qui comporte une maison vendue au mois de septembre 1956. L'hospice se sépare du Gué de la Brune en 1960 et de la Bigottière en 1961, abandonnant ainsi les propriétés ayant fait l'objet du legs Courtin au début du XIXe siècle. Chacune de ces ventes contribue à de nouvelles améliorations. Intérêt du fonds Le fonds apparaissait d'emblée très complet pour l'Ancien Régime, encore qu'aucune pièce antérieure au milieu du XVIIe siècle ne se rapportât directement à l'Hôtel-Dieu de Mondoubleau (les documents antérieurs correspondant en réalité à d'anciens titres des domaines entrés dans le patrimoine foncier de l'établissement après 1687, ce qui tronque la pertinence des dates extrêmes). Rien de conséquent ne paraît avoir été perdu, et une étude approfondie du fonctionnement de l'hôpital mérite amplement d'être menée : les registres de délibérations, ininterrompus depuis 1705, la collection complète des comptes rendus par les administrateurs jusqu'en 1749, les pièces nombreuses relatives aux titres de rente, qui constituaient, avec l'exploitation des fermes ou bordages, la plus large part des revenus de l'Hôtel-Dieu, contribuent à sa richesse. De manière toute aussi évidente, le fonds était nettement moins bien loti pour les XIXe et XXe siècles, et même réduit à peu de choses pour ce dernier. Une rencontre avec la direction de la maison de retraite des Marronniers ayant permis d'acquérir la certitude que rien ne subsistait sur les lieux, l'hypothèse que des documents produits par l'hospice puissent être conservés par la mairie de Mondoubleau s'est vérifiée : mêlées à d'autres archives communales touchant l'assistance et la prévoyance, bon nombre de pièces en provenaient manifestement. La liasse conservée sous la cote Q 1 de l'inventaire des archives anciennes et modernes de la commune, établi en 2003 par une archiviste vacataire, a donc été pris en charge par les Archives départementales de Loir-et-Cher le 31 juillet 2008, en vue de l'intégrer à la sous-série H-dépôt 4. Les documents ont été ventilés au sein des différents articles, n'ayant pas été traités en 2003 au même niveau de détail, mais de manière beaucoup plus globale, à l'échelle des affaires communales. Il est par ailleurs patent que des mélanges ont eu lieu, pour ce qui est des archives du XIXe siècle, entre les fonds de l'hospice et du bureau de bienfaisance : des états statistiques du

      bureau de bienfaisance des années 1910 et 1911, de même qu’un petit ensemble de factures et de pièces de correspondance relatif à l’équipement du tambour de la ville, avaient abouti rue Leroy. Elles ont par conséquent été isolées du fonds et reclassées dans la série E-Dépôt. Il n’est pas dit toutefois qu’il ne figure pas encore au sein des nombreuses pièces comptables, dont l’objet n’est pas toujours des plus explicites, des mémoires d’artisans qui, loin de concerner l’hospice, regardent d’autres bâtiments communaux.

      Quoiqu’il en soit, on peut s’étonner de certaines lacunes, telle que l’absence non seulement de registres d’enregistrement de la correspondance, mais de liasses de correspondance elles-mêmes, à peu d’exceptions près. Pas de dossiers de personnel, rien ou quasiment en ce qui concerne la population, de trop rares pièces relatives à la présence des sœurs hospitalières de Saint-Paul-de-Chartres, quelques maigres ampliations des arrêtés préfectoraux pour ce qui touche aux nominations des membres de la commission administrative (dont la liste, dès lors, s’avérait pénible à reconstituer à moins d’envisager le dépouillement exhaustif des registres de délibérations), des pertes considérables dans les documents comptables dont ne subsistent que des bribes par petites tranches chronologiques… Même les expéditions des actes notariés se rapportant à la gestion des fermes entrées dans le patrimoine de l’hospice après 1806 sont loin d’être au complet. Il faut en déduire que des coupes sombres ont malheureusement eu lieu, sans doute à des périodes relativement récentes, les archives contemporaines n’étant pas auréolées du même prestige que les parchemins des siècles antérieurs. Tel qu’il se présente, le fonds de Mondoubleau offre toutefois pour l’étude du XXe siècle la remarquable collection des registres de délibérations de la commission administrative, déposés jusqu’en 1957 et complétés par une série d’extraits se poursuivant jusqu’en 1970. On s’appuiera également sur les dossiers relatifs aux nombreux dons et legs, plus ou moins exhaustifs.

      L’entrée aux Archives départementales de Loir-et-Cher du fonds de Mondoubleau, qui aboutit aujourd’hui à la rédaction de cet inventaire, constitue un excellent exemple de ce que peut permettre la collecte des archives des hôpitaux pour écrire tant au niveau local que national l’histoire de l’assistance.

       

       

      Principes de classement

       

      La distinction entre archives anciennes, à priori antérieures à 1790, et modernes, postérieures à cette date, s’est imposée dès 1854 lors de l’élaboration du cadre de classement des archives hospitalières, et le principe de cette répartition demeure en vigueur. A Mondoubleau, la césure est marquée par les bornes chronologiques de l’an III, date de la fermeture de l’Hôtel-Dieu et de la vente de ses biens, et de 1806, année de sa renaissance sous la forme d’hospice civil. Il convient en effet de bien mesurer que l’établissement du XIXe siècle, si l’on excepte l’implantation des bâtiments dans l’actuelle rue Leroy, ne présente plus aucune caractéristique  renouvellement complet du patrimoine foncier, tout concourt à isoler nettement deux sous-fonds. Leur unité ne peut cependant être remise en cause, ainsi que le traduit l’historique de la conservation, puisque les archives anciennes, en dépit des vicissitudes de la période révolutionnaire, n’ont jamais été retirées des lieux. La maison de retraite des Marronniers, témoin d’une exemplaire continuité, est ainsi l’unique fournisseur de l’ensemble de la masse documentaire : le fonds correspondant à l’activité de l’Hôtel-Dieu, puis de l’hospice civil, peut être considéré comme clos à la date de 1983, qui correspond à l’adoption de ce statut de maison de retraite publique.

      La circulaire AD93-4 du 14 mai 1993 maintient les subdivisions du cadre de classement proposé par l’arrêté interministériel du 11 mars 1968 portant règlement des archives hospitalières. Il offre la possibilité de privilégier une cotation continue des articles en effectuant un simple rappel de la cote d’origine propre au cadre de classement des archives hospitalières, conçue alors comme une simple cote intellectuelle. Cette option demeure valable lorsque le fonds d’un établissement, lors de son dépôt dans le centre d’archives, lui parvient convenablement traité et doté d’un instrument de recherche : la cotation continue matérialise alors sa nouvelle appartenance à la série H-dépôt. Dans le cas présent, qui était celui d’un vrac, il nous a paru plus intéressant de faire usage d’une cotation à quatre éléments, en nous référant au cadre de classement annexé au règlement de 1968. Plusieurs raisons dictaient ce choix : d’une part, le souci d’harmonisation de la production des instruments de recherche des Archives départementales de Loir-et-Cher, parce que nous respections ainsi le principe adopté pour le classement des sous-séries H-dépôt 1 à 3 ; d’autre part, le fait que le nombre de pièces postérieures à la date du 31 décembre 1970 s’avérait infime (rappelons en effet que cette date constitue la borne fixée par la circulaire AD93-4 pour l’application de ce cadre de classement, compte tenu de la promulgation à cette date de la loi portant réforme hospitalière).

      On se doit d’observer que les dispositions de l’arrêté de 1968 avaient elles-mêmes abrogé celles du règlement de 1944, sous l’égide desquelles le classement de la sous-série H-dépôt 3 des Archives départementales de Loir-et-Cher (fonds de l’hôpital psychiatrique de Blois) avait été réalisé : le répertoire numérique qui avait été dressé en 1948 prenait donc en compte, pour les séries J à U, les « sous-séries » qui avaient été portées dans le cadre de classement figurant en annexe du règlement de 1944. Attendu que ce dernier n’est plus en vigueur, ces subdivisions ont d’autant moins été respectées que le texte lui-même ne leur attribuait qu’une valeur indicative et en aucun cas règlementaire.