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Rendez-vous de l'histoire 2018 : La puissance des images

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    • L’image fixe l’histoire
        • L’image de l’ordinaire

          Avant de fixer les images du quotidien grâce à la démocratisation de la photographie et avant la réalisation systématique de « photos de classe », les premières représentations photographiques des Français montrent souvent les grands évènements familiaux, tel le mariage, où chacun est valorisé par une tenue appropriée.
          Quant aux panoramas réalisés dans les communes rurales, ils apportent un point de vue privilégié sur la diversité des milieux naturels ou la spécificité des architectures. Les clichés du même village pris par différents photographes à partir d’une perspective bien souvent identique révèlent les évolutions de l’urbanisation et les changements des paysages. Ces images ont été largement diffusées grâce à l’impression de cartes postales.


            • Portraits de vie
              • Famille Bergeron
                Photographie monochrome
                Circa 1901
                11 Fi 3808/51
                1 vue  (ouvre la visionneuse)

                1 vue

                Portrait de famille dans le jardin d’une demeure bourgeoise.


              • M. et Mme Poulard-Bouget et leurs enfants
                Photographie NB
                1923
                26 Fi 273
                1 vue  (ouvre la visionneuse)

                1 vue

                Fête des familles nombreuses organisée par le Syndicat des Agriculteurs de Loir-et-Cher le 5 juillet 1923. Dès sa création en juillet 1883, le syndicat des agriculteurs est particulièrement intéressé par la vie sociale, mais après-guerre, il décide d’organiser un concours des familles nombreuses afin « d’aider, encourager et honorer les françaises qui participent libéralement à la repopulation de notre pays » bien avant la loi du 23 juillet 1923 sur l’encouragement national aux familles nombreuses.


              • Petite fille à Albert Angé [sic]
                Louis Clergeau (1877-1964)
                Photographie monochrome
                1907
                120 Fi 13427
                1 vue  (ouvre la visionneuse)

                1 vue

                Ce portrait de bébé sur une peau de mouton est devenu un classique de la photographie d’enfant.


              • Groupe de l’école supérieure (Pontlevoy)
                Louis Clergeau (1877-1964)
                Photographie NB
                1919
                120 Fi 13202
                1 vue  (ouvre la visionneuse)

                1 vue

                Portrait de groupe d’une classe de filles à l’école supérieure de Pontlevoy.


              • Pensionnat des dames de la Nativité de la Sainte-Vierge (Romorantin)
                Photographie monochrome
                1887
                11 Fi 3819
                1 vue  (ouvre la visionneuse)

                1 vue

                Portrait de groupe des élèves, avec au centre, l’enseignante. Dans ce pensionnat réputé, les jeunes filles peuvent suivre des études jusqu’au brevet élémentaire.


              • Camille Martinet, communiante
                Louis Clergeau (1877-1964)
                1911
                120 Fi 13336
                1 vue  (ouvre la visionneuse)

                1 vue

                Premier rite de passage d’une « classe », la première communion est célébrée dans le respect des traditions : robe blanche et voile pour les filles, costume et brassard pour les garçons. Le portrait est également codifié et présente les attributs de la pratique religieuse : missel, chapelet, prie-Dieu.


              • Petit communiant Chilloux
                Louis Clergeau (1877-1964)
                1910
                120 Fi 13324
                1 vue  (ouvre la visionneuse)

                1 vue


              • Groupe de conscrits de la classe 1910 (Thenay)
                Louis Clergeau (1877-1964)
                Photographie NB
                1911
                120 Fi 13208
                1 vue  (ouvre la visionneuse)

                1 vue

                Traditionnellement, les conscrits organisent une fête avant de partir sous les drapeaux, à cette occasion les jeunes hommes portent une cocarde tricolore.


              • Groupe de mariage (Mondoubleau)
                Omer Tessier (1895-1971)
                Photographie NB
                ca 1925
                11 Fi 5195
                1 vue  (ouvre la visionneuse)

                1 vue

                Portrait de groupe devant l’hôtel de la gare. La photographie de groupe qui réunit toute la famille autour des mariés, se charge d’un caractère symbolique à la mesure de l’importance sociale de l’évènement : la création d’une nouvelle unité familiale.


              • Couple de mariés Montprofit-Deligeon à la Frelonnière (Pontlevoy)
                Louis Clergeau (1877-1964)
                Photographie NB
                1902-1903
                120 Fi 13146
                1 vue  (ouvre la visionneuse)

                1 vue

                Portrait en pied du couple présentant les symboles traditionnels : parée d’une couronne de fleurs d’oranger, la mariée se tient à gauche du marié portant chapeau haut-de-forme et redingote.


              • Décès de l'abbé Thoré, vicaire général titulaire de l'évêque de Blois
                Eugène Maurice (1825-1891)
                Photographie monochrome
                1880
                11 Fi 4159
                1 vue  (ouvre la visionneuse)

                1 vue

                La photographie funéraire qui a pour but de garder un souvenir des personnes décédées est une pratique courante fin XIXe, début XXe siècle. Le fait d’immortaliser le dernier portrait d’un défunt n’est pas nouveau, ces clichés prennent la suite des peintures et des masques mortuaires.


              • Obsèques du Maréchal Maunoury
                Carte postale NB
                1923
                6 Fi 136/26
                1 vue  (ouvre la visionneuse)

                1 vue

                Le 2 avril 1923 ont lieu à Mer les funérailles nationales de Michel Joseph Maunoury, un des héros de la Grande guerre, nommé maréchal à titre posthume. Le cortège funéraire, conduit par généraux et hommes politiques, suit le corbillard tiré par deux chevaux se dirigeant vers le cimetière de Mer.


              • Machine à battre Camille Chevet
                Louis Clergeau (1877-1964)
                Photographie NB
                1908
                120 Fi 13201
                1 vue  (ouvre la visionneuse)

                1 vue

                Plan général d’une cour de ferme où la locomobile à vapeur, élément capital du progrès technique agricole, a été installée pour procéder au battage de la récolte.


              • Portraits de villes
                • Porte Saint-Georges de Vendôme
                  Photographie monochrome
                  ca 1901-1902
                  11 Fi 3808/35
                  1 vue  (ouvre la visionneuse)

                  1 vue

                  Vue d’ensemble de la façade au bout du pont sur le Loir. Abritant l’hôtel de ville, la porte d’entrée sud de Vendôme flanquée de tours construites au XIVe est ornée de sculptures et de médaillons Renaissance.


                • Place Adolphe Javalet à Contres
                  Aristide Henri Larippe (1872-1958)
                  Carte postale NB
                  ca 1907
                  6 Fi 59/28
                  1 vue  (ouvre la visionneuse)

                  1 vue

                  La place du village porte le nom du donateur de la fontaine qui y trône. Propriétaire du château de Bellevue, Adolphe Javalet (1823-1900) a été neuf fois maire de Contres.


              • L’image de l’extraordinaire

                Si l’iconographie, et notamment la photographie, s’invite très régulièrement dans tous les grands évènements de la vie quotidienne des Français, sa force réside aussi dans le rôle de témoin privilégié qu’elle est parfois amenée à endosser lors d’évènements qualifiés de singuliers, d’exceptionnels voire carrément d’« extraordinaires ». En cela, les deux guerres mondiales sont propices à une prolifération d’images produites à visée tantôt propagandiste, tantôt testimoniale, au gré du déroulement des faits historiques et des agissements de leurs protagonistes.
                Au-delà des grands conflits qu’elle a souvent immortalisés, l’image révèle également toute sa puissance lors de manifestations inédites de la vie quotidienne telles les catastrophes naturelles. Les crues de la Loire illustrent parfaitement cet exemple. Les faits divers ne sont pas en reste. Qu’ils soient rocambolesques comme la chute d’un avion ou plus tragiques avec l’attentat perpétré sur le rapide Paris-Bordeaux, l’image sert à témoigner avec force d’une situation si extraordinaire que le caractère même de celle-ci pourrait prêter à caution.


                  • La guerre
                    • Des "sammies" au Gué-Péan (Monthou-sur-Cher)
                      Photographie monochrome
                      1917
                      11 Fi 4187
                      1 vue  (ouvre la visionneuse)

                      1 vue

                      Cette photographie de soldats américains posant ici devant le château du Gué-Péan à Monthou-sur-Cher, témoigne de la vie quotidienne de ces milliers d’hommes venus d’Outre-Atlantique pour combattre aux côtés des Alliés. Très tôt et tout naturellement, le département de Loir-et-Cher par sa situation géographique a fait partie des zones choisies par l’armée américaine pour y aménager des bases de ravitaillement, des camps d’entraînement et des hôpitaux temporaires durant la Grande Guerre.


                    • Blois rasé par les bombardements
                      Photographies NB
                      1940
                      11 Fi 3815 ; 11 Fi 4200
                      2 vues  - Blois rasé par les bombardements (ouvre la visionneuse)

                      2 vues

                      Du 15 au 17 juin 1940, l'aviation allemande bombarde la ville causant la destruction de 337 immeubles, en particulier dans les quartiers anciens, et faisant plus de 230 victimes. Le pont Jacques Gabriel, axe majeur de la ville, constitue une cible de premier choix.


                    • L'occupation à Blois
                      Photographies NB
                      1941
                      11 Fi 4229 ; 11 Fi 4255
                      2 vues  - L\'occupation à Blois (ouvre la visionneuse)

                      2 vues

                      À l’image d’Hitler triomphant au pied de la Tour Eiffel, les soldats allemands affichent aussi leur suprématie dans le département, en paradant dans la cour de la caserne Maurice de Saxe ou dans celle du château de Blois. Où quand la culture devient un outil au service de la propagande nazie…


                    • Les Français et l’épuration
                      Photographie monochrome (reproduction numérique)
                      1944
                      222 Fi 136
                      1 vue  (ouvre la visionneuse)

                      1 vue

                      La Libération du Loir-et-Cher intervient à l’été 1944. Dès lors, émerge très rapidement au sein de la population, un sentiment de vengeance alors même que cette dernière était pourtant restée majoritairement passive pendant l’Occupation. La foule participe activement aux tontes et à l’exhibition des femmes accusées de « collaboration horizontale » avec l’occupant. L’heure est à une « purification » de ce que fut la présence allemande, comme ici dans les rues de Blois.


                    • Les rescapés des camps de concentration
                      Photographies NB (reproduction numérique)
                      1942 et 1945
                      126 Fi 3-4
                      2 vues  - Les rescapés des camps de concentration (ouvre la visionneuse)

                      2 vues

                      Durant l’Occupation, Francisque Allouard est à la tête d’un atelier de mécanique automobile à Montoire. Dès 1941, il participe à des actions de résistance contre l’ennemi telles la fabrication de fausses cartes et de faux papiers pour les fugitifs réfractaires au STO (service du travail obligatoire). Arrêté le 14 novembre 1943 sur dénonciation, il est alors déporté à Buchenwald. Il ne rentre en France qu’en avril 1945 après avoir perdu plus de 50 kg. Très affaibli par son enfermement, il décède en 1959.


                    • Les accidents
                      • Chouzy-sur-Cisse : accident ferroviaire
                        Carte-photographie
                        1904
                        11 Fi 5483
                        1 vue  (ouvre la visionneuse)

                        1 vue

                        Le 21 octobre 1904, à 1 heure 30, entre Onzain et Chouzy-sur-Cisse, le rapide 31 Paris-Bordeaux, dans lequel voyage Armand Fallières, alors Président du Sénat déraille par suite d'un sabotage. On déplore cinq morts et douze blessés dans cet accident, et plus spécialement dans la voiture de tête, venue s'éventrer contre le fourgon qui la précédait. La compagnie d'Orléans offre en vain une prime de 10 000 francs afin d'obtenir des renseignements permettant d'identifier les coupables. Ce document est issu d’une série de six cartes sans doute établies dans le cadre d’un rapport d’expertise.


                      • Mer : chute d’un avion
                        Négatif monochrome sur verre
                        1927
                        11 Fi 5221
                        1 vue  (ouvre la visionneuse)

                        1 vue

                        Le 3 juin 1927, un Potez 15 A2 de la 13e escadrille du 31e RAO (régiment d’aviation d’observation) de Tours se retourne après s’être posé dans un champ de la campagne méroise. Cet évènement fait le bonheur des curieux qui accourent bientôt des alentours. L’aviation connaît un développement sans précédent dans l’entre-deux guerres : moins de deux semaines avant, Lindbergh un pilote américain, traverse pour la première fois l’Atlantique à bord de son « Spirit of St Louis ». Les Français Charles Nungesser et François Coli quant à eux, ne connaissent pas la même fortune : leur avion biplan « L’Oiseau blanc » disparaît en mer le 9 mai de la même année, lors de la première tentative de traversée aérienne du même océan.


                      • La nature violente
                        • Blois inondé : le vitrail de l’église Saint-Saturnin
                          Carte postale
                          Premier quart du XXe siècle
                          6 Fi 18/957
                          1 vue  (ouvre la visionneuse)

                          1 vue

                          L’année 1866 est marquée par une troisième crue exceptionnelle de la Loire en 20 ans. Le fleuve atteint son maximum : 7,10 mètres ! Dans cet ex-voto en vitrail, les saints patrons du faubourg de Vienne intercèdent auprès de la Vierge pour la protection du quartier. On reconnaît saint Saturnin, patron de la paroisse, saint Pierre et saint Clément, patrons des mariniers, saint Fiacre, patron des jardiniers, saint Joseph, patron des familles et des charpentiers, et sainte Anne, patronne des menuisiers. Le registre inférieur représente la catastrophe.


                        • Crue du Loir à Vendôme
                          Bernard Anginot
                          Photographie NB
                          1961
                          11 Fi 5201
                          1 vue  (ouvre la visionneuse)

                          1 vue

                          Dans la nuit du 2 au 3 janvier 1961, le Vendômois est noyé sous des trombes d’eau qui tombent sans interruption. De nombreuses routes sont coupées et les ravages sont considérables dans bon nombre de villages. À Vendôme, c’est 1,50 mètre d’eau qui recouvre bientôt les rues. Dans la journée du 4 janvier, le Loir envahit tout le centre de la ville rendant la circulation presque impossible comme ici au niveau du théâtre Ronsard dans le Faubourg Chartrain.


                        • Embâcle aux Grouëts (Blois)
                          Photographie monochrome
                          1895
                          11 Fi 4769
                          1 vue  (ouvre la visionneuse)

                          1 vue

                          En février 1895, le froid et la neige s’abattent sur toute la France. En Loir-et-Cher, de nombreux embâcles de glace forment des barrages temporaires sur La Loire qui se retrouve figée sur presque tout son cours. Ce phénomène qui reste extraordinaire, est propice aux joies de la glisse pour des Blésois qui s’improvisent alors patineurs débutants.


                        • Crues à Blois et à Romorantin
                          Cartes postales NB
                          1907-1910
                          6 Fi 18/375 ; 6 Fi 194/69
                          2 vues  - Crues à Blois et à Romorantin (ouvre la visionneuse)

                          2 vues

                          En octobre 1907, la Loire affiche une cote élevée de plus de 5 mètres et passe ainsi au-dessus du déversoir. Les habitants, avertis d’une évacuation nécessaire des lieux, tentent de sauver ce qui peut encore l’être. Les soldats du 113e régiment d’infanterie viennent leur prêter main forte et se relaient pour actionner les pompes à bras et rejeter l’eau dans la Loire. En janvier 1910, c’est au tour du quartier du Bourgeau, à Romorantin, de connaître de pareilles scènes avec la Sauldre qui sort de son lit. À l’usine Normant, les ateliers sont envahis par l’eau. Quantité de draps sont perdus et le matériel endommagé entraîne un chômage forcé pour de nombreux ouvriers.