Le fonds Marc Chesnot, coté 140 J, est constitué des papiers personnels de ce militant syndicaliste et socialiste : l'ensemble a été donné par Marc Chesnot lui-même en mars 2011 et représente environ 0.70 ml. Marc Chesnot est né en 1928 à Nouméa (Nouvelle Calédonie). Autodidacte, il commence sa vie professionnelle comme dessinateur et, gravissant peu à peu les marches de l'entreprise EDF-GDF, termine comme cadre en 1984. Parallèlement à ses activités professionnelles, il milite dans le domaine syndical, adhérant à la CFTC dès 1945 : cet activisme l'amène en 1956 à quitter l'Algérie où il vivait depuis 1931. Il s'installe ensuite définitivement à Blois et y poursuit ses activités syndicales, comme secrétaire général du syndicat Gazélec de la ville pendant trois ans (1957-1960) et surtout membre du bureau de la Fédération nationale Gazélec de 1967 à 1978. Marc Chesnot s'investit également dans la vie associative en tant que militant de l'Association populaire familiale et membre du bureau de l'Association de sauvegarde et d'animation de la Halle aux grains de Blois (1981-1982). Il s'engage très jeune en politique : dès 1946, il adhère au MRP (alors qu'il est encore en Algérie). Il intègre le Parti socialiste en 1975 et est candidat aux élections cantonales de Blois III en 1979. Il demande l'investiture du parti pour les élections municipales en 1979, qu'un premier vote de la section de Blois lui accorde avant que cette décision ne soit cassée par la Fédération de Loir-et-Cher. De tendance rocardienne, Marc Chesnot se veut un théoricien de la politique, et plus particulièrement dans le domaine économique. À ce titre, il dépose amendements, contributions et motions au cours des différents congrès du parti socialiste. En désaccord sur la ligne nationale et locale du parti, il le quitte en 1988. Le fonds coté 140 J n'illustre qu'une partie de ce parcours, à savoir l'action politique de Marc Chesnot en Loir-et-Cher. Parmi la masse très importante de documents accumulés au fil des ans chez lui, les Archives départementales n'ont en effet pris en charge que les éléments intéressant directement le Loir-et-Cher. Nombre d'autres archives (dossiers documentaires ou documents illustrant l'activité syndicale de Marc Chesnot à l'échelle nationale) n'ont pas pris place au sein du fonds (il s'agissait pour l'essentiel de copies de documents déjà conservés ailleurs : par exemple au service d'archives de la CFDT pour toute la partie " activités syndicales "). Le fonds tel qu'il est désormais conservé aux Archives départementales s'avère être une mine d'informations sur la vie du parti socialiste pendant cette période (1975-1988). On y découvre, à travers l'action de Marc Chesnot, le fonctionnement d'une fédération et d'une section : les réflexions programmatiques côtoient ainsi les questions organisationnelles (tractage…) ou les rivalités de personnes et de courants idéologiques (mitterrandiens contre rocardiens). Le fonds se compose de deux parties principales : d'abord les élections auxquelles Marc Chesnot a directement ou indirectement participé et ensuite la vie interne du Parti socialiste. Le plan de classement s'efforce d'aller de la structure la plus générale (les élections politiques auxquelles tous les blésois ont été appelés à participer) jusqu'au plus particulier : le fonctionnement interne du groupe de militants socialistes blésois (réunis en " section "). La majorité des archives est constituée de comptes rendus de réunions, de correspondances (quelques unes signées de grands noms : Jacques Delors, Jack Lang ou encore Pierre Sudreau), de tracts, de documents émanant du Parti socialiste (à tous les niveaux) et reçus par Marc Chesnot. La patte de ce dernier est présente à tous les niveaux du fonds : dans les dossiers des élections auxquelles il fut ou failli être candidat bien sûr mais aussi dans toutes les annotations et notes manuscrites qu'il a laissées. Les coupures de presse sont le plus souvent soulignées, marquées ou griffonnées de remarques : de cette façon, et au delà de la vie d'une section du parti socialiste, ce sont aussi les opinions personnelles d'un militant que l'on découvre au fil des pages. Illustration parfaite de la vie politique blésoise pendant un peu plus de dix ans, le fonds Marc Chesnot pourra naturellement intéresser les amateurs d'histoire locale. Il constitue une source pour l'histoire politique du Loir-et-Cher, et plus spécialement du socialisme dans cette période-clé que fut la conquête du pouvoir par François Mitterrand. Le régime de communicabilité des documents composant le fonds est calqué sur celui des archives publiques défini aux articles L-213-1 et L-213-2 du code du Patrimoine modifiés par la loi n°2008-696 du 15 juillet 2008 - art. 17. Il est à noter que la communicabilité des dossiers n'implique pas l'autorisation systématique de reproduction des documents, qui reste, quant à elle, en permanence soumise à l'accord du président de salle.
Sur Marc Chesnot et sa famille : 1 J 418 Documents remis par Marie Chesnot (épouse de Marc Chesnot) sur l'aménagement des quartiers Cabochon et Quinière (Blois), notamment au travers de l'Association familiale populaire. 1967-2010 Sur les mouvements de gauche et le parti socialiste des années 1960 à 1980 : 1 J 23/6 Archives de Paul Foulet, inspecteur départemental de l'Éducation nationale et homme politique de gauche (candidat aux élections municipales de 1965 et 1971). 1385 W Versement du cabinet du préfet : surveillance de l'activité du parti socialiste (articles de presse, notes des Renseignements généraux). 1960-1981 1790 W 129-130 Versement de la direction départementale des renseignements généraux : surveillance des mouvements politiques de gauche (dont Parti socialiste). 1954-1987 186 PER Le Populaire de Loir-et-Cher (revue de la fédération socialiste de Loir-et-Cher) 1937-1989 (nombreuses lacunes).
