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Rendez-vous de l'histoire 2017 : Eurêka !

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    • Lavoisier en Loir-et-Cher

      Antoine Laurent Lavoisier (1743-1794) est né et mort à Paris. Membre de l’Académie des sciences, fermier général, il acquiert en 1778 deux importants domaines sis à Villefrancoeur et dans ses environs : la terre de Champrenault et la terre de Freschines. Après l’achat de la seigneurie de Thoisy (paroisse de La Chapelle-Vendômoise) en 1784, Lavoisier est à la tête d’environ 1100 hectares. Il va y mener de nombreuses expériences agricoles, dans l’objectif d’améliorer le rendement de terres et ainsi faciliter la subsistance des habitants.
      S’il ne réside pas à Freschines, Lavoisier se montre attentif au sort de la population locale, et suite aux mauvaises récoltes de 1788, il propose un prêt de 50 000 livres sans intérêts à la ville de Blois pour faciliter l’approvisionnement en grains. Il participe à la rédaction du cahier de la paroisse de La Chapelle-Vendômoise et représente celle de Villefrancoeur à l’assemblée préliminaire des états généraux : il en sera cependant exclu en raison de sa double appartenance à la noblesse et au tiers état. Il parvient en revanche, lors de l’assemblée de la noblesse du bailliage de Blois, à être élu suppléant de leur député pour les états généraux de Versailles.
      Lavoisier est essentiellement connu comme chimiste, mais on ignore tout des expériences scientifiques qu’il a pu mener dans son domaine de Freschines. Les inventaires dressés lors de la mise sous séquestre de ses biens démontrent l’existence d’un laboratoire contenant des instruments de mesure et scientifiques. Ceux-ci sont, avec la bibliothèque, transportés au musée de Blois. Lavoisier est guillotiné le 19 floréal an II (8 mai 1794). Ses biens sont par la suite restitués à sa veuve, qui vend le domaine de Freschines en 1803.


      • Affiche des lettres à terrier accordées à Lavoisier
        1781
        3 E 19/1451
        1 vue  (ouvre la visionneuse)

        1 vue

        Le 20 juin 1781, Lavoisier obtient du roi Louis XVI les lettres nécessaires à la rénovation de son terrier. Il s’agit pour le seigneur d’obliger ses tenanciers à reconnaître devant lui les biens qu’ils occupent et les redevances qui lui sont ainsi dues. Les aveux et dénombrements, déclarations et reconnaissances ainsi obtenues sont consignées dans le livre terrier. Courante à la fin du XVIIIe siècle, la rénovation des terriers est symptomatique de ce que l’on appelle la réaction féodale ou seigneuriale. Les populations n’y sont guère favorables, car chaque déclaration est taxée et des droits parfois oubliés depuis longtemps sont à nouveau réclamés par les seigneurs : de nombreux cahiers de doléances s’en plaignent et les terriers ont été la cible privilégiée des destructions d’archives aux débuts de la Révolution.