Mon espace Archives

Imprimer cette page

Rendez-vous de l'histoire 2017 : Eurêka !

-+
    • Denis Papin, figure blésoise ?

      Les dates et lieux de naissances et de décès de Denis Papin ne sont pas précisément connus. Il est cependant avéré qu’il est baptisé le 22 août 1647 au temple protestant de Blois. Après avoir probablement passé sa jeunesse en Blésois, il se rend à Angers pour étudier la médecine : les séjours de Denis Papin à Blois ne seront plus qu’épisodiques. Devenu docteur en médecine, il s’installe à Paris en 1671 pour assister Christian Huygens, mathématicien et astronome, à l'Académie des Sciences à Paris. Devançant la révocation de l'édit de Nantes (1685), Denis Papin rejoint Londres à partir de 1675. Il y conçoit son fameux digesteur, ou « machine pour amollir les os », ancêtre de la cocotte-minute. Il rejoint l'Allemagne en 1688, où, auprès de l'électeur de Hesse-Cassel à Marbourg, il élabore le piston à vapeur. Il regagne l’Angleterre en 1707, où il meurt dans un relatif anonymat entre 1712 et 1715.
      La reconnaissance des Blésois envers Denis Papin est tardive : ni Bernier en 1682, ni Fournier en 1785, ne le mentionnent parmi les hommes illustres du pays. En 1841, Georges Touchard Lafosse, dans son Histoire de Blois avoue « qu'il y a dix ans, on avait oublié parmi les Blésois érudits, et l'on ignorait complètement en général à Blois que Denis Papin, qui le premier découvrit la puissance locomotive de la vapeur, était enfant de cette ville ».
      C’est à Arago que l’on doit, à partir de 1829, l’entreprise de réhabilitation de Denis Papin : depuis longtemps revendiquée par les Anglais, la paternité de la machine à vapeur reviendrait donc à la France ! Les hommages des Blésois se multiplient : en 1837, une première souscription est lancée pour l’érection d’un monument à Denis Papin. Deux ans plus tard, on inaugure à Blois un bateau à vapeur portant son nom. En 1843, la mairie propose de remplacer l’obélisque du pont par une statue du scientifique, mais une partie de la population repousse cette idée. Une nouvelle souscription, en 1852, reste sans suite. Enfin, en 1880, on fête l’inauguration de la statue de Denis Papin due au sculpteur Aimé Millet. Elle est érigée au sommet de l’escalier monumental surplombant la principale artère de Blois, qui avait pris le nom de rue Denis Papin dès novembre 1870. Enfin, les érudits blésois La Saussaye, Péan et Belenet publient une biographie et édition des oeuvres du physicien en 8 volumes, intitulés La vie et les ouvrages de Denis Papin.


      • Acte de baptême de Denis Papin
        22 août 1647
        I 8
        1 vue  (ouvre la visionneuse)

        1 vue

        Si l’on situe parfois la naissance de Denis Papin à Chitenay, où sa famille possède une closerie, il est en tout cas certain que son baptême se fait au temple protestant de Blois le 22 août 1647. Le père de Denis Papin, lui-même prénommé Denis, est receveur général des domaines du comté de Blois, comme son grand-père Jacques. L’adhésion de la famille de Denis Papin au protestantisme remonte probablement à son arrière-grand-père, François Papin (né vers 1525), dont les enfants sont baptisés dans la religion catholique mais qui apparaît ensuite comme témoin dans des baptêmes protestants. Isaac Papin, cité dans l’acte de baptême, est vraisemblablement Jacques-Isaac Papin, oncle de l’enfant.


      • Digesteur ou marmite de Papin
        Seconde moitié du XXe siècle (carte postale)
        6 Fi 18/743 (© Musée des arts et métiers)
        1 vue  (ouvre la visionneuse)

        1 vue

        La manière d'amollir les os et faire cuire toutes sortes de viandes en fort peu de temps, et à peu de frais est publiée par Denis Papin en 1682. L’invention qu’il y présente, aussi nommée digesteur, n’est autre que l’ancêtre de la cocotte-minute. L'appareil se compose d'un cylindre de fonte fermé par un couvercle maintenu par des vis. L'eau contenue à l'intérieur, chauffée, se transforme en vapeur qui ne peut s'échapper en raison du couvercle : la pression s’élève, ce qui permet d'augmenter la température de cuisson et donc de l'accélérer. La soupape permet de réguler la pression devenue trop forte. Ce modèle, conforme à la description donnée par Papin dans son ouvrage, est conservé au musée des Arts et métiers à Paris.


      • Lettre d'Isaac Papin (1657-1709) à Michel Bégon relative au digesteur
        21 mars 1694
        1 J 455
        3 vues  - Lettre d\'Isaac Papin (1657-1709) à Michel Bégon relative au digesteur (ouvre la visionneuse)

        3 vues

        Isaac Papin, cousin de Denis, passé du protestantisme au catholicisme, est célèbre pour ses oeuvres théologiques. Proche de son cousin, il participe à ses expérimentations sur le digesteur à Londres. Il reprend ensuite l’invention afin d’y faire des bouillons à destination des pauvres de Blois. Il désire obtenir un privilège du roi pour la conception de la machine et recherche à cette fin le soutien de Michel Bégon, intendant de la Marine à Rochefort et originaire de Blois. Dans cette lettre, Papin présente son nouveau prototype, en « métal de cloche » (alliage de cuivre et d’étain) plutôt qu’en fonte de fer : sa première machine, en effet, « donnoit quelque goût un peu désagréable » au bouillon produit.


      • Portrait en buste de Denis Papin
        3e quart du XIXe siècle
        33 Fi 180
        1 vue  - Portrait en buste de Denis Papin (ouvre la visionneuse)

        1 vue

        Cette lithographie due à Friedrich Schenck et William Husband MacFarlane a été réalisée d’après le tableau de Johann Peter Engelhard conservé au musée de l'université de Marbourg. Le tableau, daté de 1689, pourrait être la seule représentation de Denis Papin réalisée de son vivant. Denis Papin est alors professeur de mathématiques à l’université de Marbourg. Le peintre l’a représenté tenant dans la main gauche un livre d’où dépasse une planche dépliée, issue de son ouvrage La manière d'amollir les os.


      • Statue de Denis Papin à Blois
        1er tiers du XXe siècle (carte postale)
        6 Fi 18/431
        1 vue  - Statue de Denis Papin à Blois (ouvre la visionneuse)

        1 vue

        Le sculpteur Aimé Millet est notamment célèbre pour son groupe Apollon, la Poésie et la Musique surmontant le dôme central de l’opéra Garnier à Paris et son Vercingétorix monumental, à Alise-Sainte-Reine, commandé par Napoléon III. Choisi par la ville de Blois à l’issue d’un concours, il doit livrer la statue en septembre 1879, moyennant la somme de 16 000 francs. L’année suivante, au cours des trois jours de festivités consacrés à Denis Papin, du 29 au 31 août 1880, la statue est inaugurée. Papin est représenté en pied, la main droite posée sur le digesteur. Derrière ses pieds est représentée une Bible, probable référence au protestantisme de l’inventeur.


      • Maquette de l'escalier Denis Papin
        Vers 1865
        11 Fi 1377
        1 vue  (ouvre la visionneuse)

        1 vue

        Ce tirage photographique sur papier albuminé permet de connaître la maquette, aujourd’hui perdue, du premier projet d’escalier monumental où trône la statue de Denis Papin. L’escalier se situe dans le prolongement de l’avenue du Prince-Impérial (devenue rue Denis Papin), alors récemment ouverte et offrant une perspective se prolongeant sur le pont Gabriel. Le projet ici proposé, agrémenté de fontaines et de riches décors (balustrades, pots à feu), est dû à l’architecte Jules de La Morandière. Il est finalement modifié au profit d’une réalisation plus modeste, probablement pour des raisons financières.


      • Lavoisier en Loir-et-Cher

        Antoine Laurent Lavoisier (1743-1794) est né et mort à Paris. Membre de l’Académie des sciences, fermier général, il acquiert en 1778 deux importants domaines sis à Villefrancoeur et dans ses environs : la terre de Champrenault et la terre de Freschines. Après l’achat de la seigneurie de Thoisy (paroisse de La Chapelle-Vendômoise) en 1784, Lavoisier est à la tête d’environ 1100 hectares. Il va y mener de nombreuses expériences agricoles, dans l’objectif d’améliorer le rendement de terres et ainsi faciliter la subsistance des habitants.
        S’il ne réside pas à Freschines, Lavoisier se montre attentif au sort de la population locale, et suite aux mauvaises récoltes de 1788, il propose un prêt de 50 000 livres sans intérêts à la ville de Blois pour faciliter l’approvisionnement en grains. Il participe à la rédaction du cahier de la paroisse de La Chapelle-Vendômoise et représente celle de Villefrancoeur à l’assemblée préliminaire des états généraux : il en sera cependant exclu en raison de sa double appartenance à la noblesse et au tiers état. Il parvient en revanche, lors de l’assemblée de la noblesse du bailliage de Blois, à être élu suppléant de leur député pour les états généraux de Versailles.
        Lavoisier est essentiellement connu comme chimiste, mais on ignore tout des expériences scientifiques qu’il a pu mener dans son domaine de Freschines. Les inventaires dressés lors de la mise sous séquestre de ses biens démontrent l’existence d’un laboratoire contenant des instruments de mesure et scientifiques. Ceux-ci sont, avec la bibliothèque, transportés au musée de Blois. Lavoisier est guillotiné le 19 floréal an II (8 mai 1794). Ses biens sont par la suite restitués à sa veuve, qui vend le domaine de Freschines en 1803.


        • Expédition de l'acte d'acquisition de la terre, fief et seigneurie de Freschines
          1778
          5 J 12
          9 vues  - Expédition de l\'acte d\'acquisition de la terre, fief et seigneurie de Freschines (ouvre la visionneuse)

          9 vues

          C’est à seulement cinq jours d’intervalle que Lavoisier fait l’acquisition des deux terres qui constituent l’essentiel de son domaine foncier en Loir-et-Cher. Lavoisier, « écuyer, avocat en parlement, membre de l’Académie royale des sciences et un des fermiers généraux de sa majesté » achète d’abord la terre, fief et seigneurie de Champrenault à Jean-Baptiste Donatien de Vimeur, comte de Rochambeau, futur acteur majeur de la guerre d’indépendance américaine, pour la somme de 45 000 livres. La terre, fief et seigneurie de Freschines est, pour sa part, acquise auprès de Jean-Baptiste Bégon moyennant la somme 235 000 livres.


        • Château de Freschines : façade principale
          1ère moitié du XXe siècle (carte postale)
          252 Fi
          1 vue  (ouvre la visionneuse)

          1 vue

          La construction du château est due Jean-Baptiste Bégon, propriétaire de Freschines avant sa vente à Lavoisier en 1778. Il emploie à cette fin l’architecte Jean-Baptiste Collet, à qui on doit également les châteaux de Candé-sur-Beuvron, de Madon et du Plessis-Villelouet, ainsi que des travaux aux châteaux de Chambord et Menars.


        • Affiche des lettres à terrier accordées à Lavoisier
          1781
          3 E 19/1451
          1 vue  (ouvre la visionneuse)

          1 vue

          Le 20 juin 1781, Lavoisier obtient du roi Louis XVI les lettres nécessaires à la rénovation de son terrier. Il s’agit pour le seigneur d’obliger ses tenanciers à reconnaître devant lui les biens qu’ils occupent et les redevances qui lui sont ainsi dues. Les aveux et dénombrements, déclarations et reconnaissances ainsi obtenues sont consignées dans le livre terrier. Courante à la fin du XVIIIe siècle, la rénovation des terriers est symptomatique de ce que l’on appelle la réaction féodale ou seigneuriale. Les populations n’y sont guère favorables, car chaque déclaration est taxée et des droits parfois oubliés depuis longtemps sont à nouveau réclamés par les seigneurs : de nombreux cahiers de doléances s’en plaignent et les terriers ont été la cible privilégiée des destructions d’archives aux débuts de la Révolution.


        • Cahier de doléances et procès-verbal d'assemblée des habitants de la paroisse de La Chapelle-Vendômoise
          1789
          1 B 658/2
          4 vues  - Cahier de doléances et procès-verbal d\'assemblée des habitants de la paroisse de La Chapelle-Vendômoise (ouvre la visionneuse)

          4 vues

          Le cahier de doléances de la paroisse de Villefrancoeur, où se situe le château de Freschines, n’est pas conservé, mais Lavoisier a également participé à la rédaction de celui de La Chapelle-Vendômoise, en tant que « propriétaire de biens dans cette paroisse » : il figure en premier dans la liste du procès-verbal de l’assemblée des habitants. L’influence des idées politiques de Lavoisier est visible dès le premier article du cahier, où il est question de « l’exercice de [la] liberté personnelle et individuelle ». L’un des deux députés de la paroisse désigné est Louis Michel Lefebvre, bailli de la justice de Villefrancoeur et intendant de Lavoisier.


        • Procès-verbal des réquisitions faites à Freschines commune de Villefrancoeur, chez Lavoisier, par le commissaire des arts
          4 et 13 fructidor an II (21et 30 août 1794)
          Q 577
          4 vues  - Procès-verbal des réquisitions faites à Freschines commune de Villefrancoeur, chez Lavoisier, par le commissaire des arts (ouvre la visionneuse)

          4 vues

          Lavoisier est guillotiné le 19 floréal an II (8 mai 1794) avec 27 autres anciens fermiers généraux. Les scellés sont apposés sur ses biens et, à Freschines, le commissaire des arts fait l’inventaire des objets devant être emportés au musée de Blois. Outre des livres et dix tableaux, le commissaire recense de nombreux instruments de mesure (baromètres, balances, alambic etc.) et des produits chimiques. Aucune machine complexe n’est inventoriée, preuve que Lavoisier conduisait ses expériences les plus importantes à Paris. Les « médicaments et drogues » trouvés au château sont attribués à l’hôpital civil de Blois.


        • Enseignement et intérêt pour les sciences sous l'Ancien Régime

          Ce qui allait devenir le département de Loir-et-Cher compte alors trois collèges : le collège de Blois, sous la direction des jésuites, le collège de Vendôme, sous la direction des pères de l’Oratoire, et le collège de Pontlevoy, confié aux bénédictins. L’activité éducative de ces établissements, notamment pour les sciences, est mal connue pour l’Ancien Régime. Des inventaires du mobilier nous prouvent cependant l’existence de « cabinets de physique » dans les collèges de Pontlevoy et de Vendôme.
          Le cabinet de physique de Vendôme semble jouir d’une certaine réputation. Sa constitution est attribuée à l’abbé Nollet, célèbre pour ses expériences sur l’électricité. Claude Vandebergue-Seurrat, négociant à Orléans, indique dans son Voyage de la Touraine que « le cabinet de physique du collège de Vendôme mérite d’être vu. L’ordre qui y règne, la beauté et la quantité de machines curieuses que l’on y trouve, font honneur au zèle et au talent du P. de la Haye [professeur de 1777 à 1781] ». Pour Pontlevoy, les différents chapitres de l’inventaire révolutionnaire du cabinet de physique nous permettent de connaître les principales matières abordées : mécanique et lois du mouvement, expériences sur l’air, électricité, lumière, astronomie et anatomie.
          Les bénédictins de l’abbaye de Saint-Laumer semblent, eux aussi, avoir un certain intérêt pour les sciences, même s’ils ne dispensent pas d’enseignement. Les comptes du cellérier pour l’année 1750 indiquent ainsi une dépense de 48 livres « pour raccommodage des tubes pour les expériences de philosophie », de 81 livres « pour les drogues des expériences de physique » et 10 livres « pour verres et ustensiles pour les expériences ».
          D’une façon plus ponctuelle, des clercs sont parfois les témoins privilégiés d’évènements liés aux sciences naturelles, comme les éclipses ou un cas d’aurore boréale, rapportée par le curé de Saint-Gourgon dans le registre paroissial.


          • Planche de l'Encyclopédie : l'aurore boréale du 19 octobre 1726 (Recueil de planches sur les sciences, les arts libéraux et arts méchaniques avec leur explication, t. V)
            1767
            EDI 7/26
            1 vue  (ouvre la visionneuse)

            1 vue

            Empruntée à un article du mathématicien et astronome Jean-Jacques Dortous de Mairan paru dans les Mémoires de l’Académie royale des sciences, cette estampe illustre l'aurore boréale observée en France dans la nuit du 19 au 20 octobre 1726. S’il surprend la population, le phénomène est bien connu des scientifiques d’alors, qui l’observent régulièrement, mais avec une moindre ampleur, depuis 1716. Mairan tente dans son Traité physique et historique de l'aurore boréale de donner une explication rationnelle à cette manifestation, qu’il attribue principalement à l’action de l’atmosphère solaire : explication incomplète mais pas inexacte, puisque c’est l’interaction entre des particules chargées éjectées du soleil et la haute atmosphère de la terre qui cause ce phénomène.


          • Registre paroissial de Saint-Gourgon : observation d'une aurore boréale
            20 octobre 1726
            E-DEPOT 213/1
            1 vue  (ouvre la visionneuse)

            1 vue

            Outre les actes de baptême, mariage et sépulture, les registres paroissiaux reçoivent parfois des annotations des curés qui les tiennent : évènement local, national, religieux, météorologique etc. Le curé de Saint-Gourgon insère dans son registre de l’année 1726 l’observation suivante : « Cette année, la nuit du dix neuf au vingt d’octobre parurent des figures et phénomènes extraordinaires qui rendirent le temps clair du côté du vent d’amont et le remplirent d’une infinité de flammes ou langues de feu qui se combattoient les unes et les autres. ». Dans son journal, Alexandre de La Borde, bourgeois de Saint-Aignan rapporte à la même date que « toutes les cloches des villes et paroisses de la campagne furent sonnées. Cette nuit tous les peuples coururent aux églises pour implorer le secours de Dieu, croyant que ce fut le jour du jugement final ». Ces deux hommes ont été témoins d’une aurore boréale, bien décrite par les scientifiques d’alors.


          • Cahier de cours de sciences
            Deuxième moitié du XVIIIe siècle
            F 945
            1 vue  (ouvre la visionneuse)

            1 vue

            Réputé provenir du collège de Pontlevoy, ce cahier contient des cours de physique selon une large définition : mécanique, chimie, géologie, acoustique, optique, astronomie etc. Seules quelques pages sont écrites en français, le reste étant en latin. Le cahier n’est pas précisément daté mais mentionne l’observation d’un satellite de Vénus en 1761. Il pourrait être celui d’un professeur plutôt que d’un élève, mais on ignore si le contenu du cahier correspond aux connaissances effectivement dispensées au collège.


          • « État des objets qui se trouvent dans le cabinet de physique du collège de Pontlevoy »
            11 nivôse an III (31 décembre 1794)
            L 780
            2 vues  - « État des objets qui se trouvent dans le cabinet de physique du collège de Pontlevoy » (ouvre la visionneuse)

            2 vues

            Le collège de Pontlevoy, école royale militaire en 1776, est abrité au sein de l’abbaye de Pontlevoy. Devenu « école nationale de Pontlevoy », l’établissement est maintenu dans les premières années de la Révolution, mais la mise en vente des bâtiments est finalement décidée. Les inventaires du mobilier alors réalisés permettent d’entrevoir les expériences scientifiques pouvant être conduites au collège. Pour l’électricité, on remarque notamment la présence de trois bouteilles de Leyde, ancêtre du condensateur inventé en 1745, et d’une maisonnette en bois garnie d’un paratonnerre, invention de Benjamin Franklin en 1752.