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Rendez-vous de l'histoire 2018 : La puissance des images

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    • L’image pour le droit
        • L'image administrative

          L’image est aussi un outil d’administration. Avant la Révolution Française, de nombreux seigneurs et congrégations religieuses font appel à des maîtres-arpenteurs pour cartographier les terres qui leur appartiennent. L’essentiel de leur travail consiste, grâce à leur maîtrise de la géométrie, à borner et à mesurer des parcelles afin d’en établir des procès-verbaux et des plans précis. Ce sont ces mêmes arpenteurs-géomètres qui sont à l’origine, à partir du XVIIIe siècle, de la mise en place de l’administration fiscale qui préfigure le futur cadastre napoléonien (1807) qui ne cessa d’évoluer jusqu’à ses formes les plus contemporaines.
          En parallèle à la question de territoire, l’image administrative est intervenue aussi comme objet de validation. Ce fut le cas notamment pour illustrer des devis ou des expertises. Plus tard, dans les années 1920, l’image à visée patriotique qui glorifie les soldats tombés au front, s’illustre au travers des nombreux projets d’érection de monuments pour les morts de la Grande Guerre.


            • De l’arpentage au cadastre
              • Arpentage de huit arpents près de Bordebure [Averdon]
                Papier, encre et aquarelle
                1659
                1 Fi 653/1
                1 vue  (ouvre la visionneuse)

                1 vue

                Ce plan fait la description de huit arpents de prés à Bordebure et aux Tresseaux ainsi que d’autre terres dépendant de l'Hôtel Dieu de Blois. Il a été établi en avril 1659 par Pierre Vollant, maître arpenteur demeurant à Blois à la demande des Échevins de la ville, administrateurs des biens dont il est question.


              • Plans et arpentages de la forêt du Petit Cîteaux
                Registre sur papier
                1734
                24 H 9
                11 vues  - Plans et arpentages de la forêt du Petit Cîteaux (ouvre la visionneuse)

                11 vues

                Dès la Haute Antiquité, autour du bassin méditerranéen d’abord, l’homme a cherché à mesurer la terre. La topographie qui consiste à représenter sur un plan ou sur une carte l’ensemble des détails et les superficies estimatives des parcelles, se développe au fil des siècles et se professionnalise fortement avec l’apparition de la corporation des arpenteurs (ancêtres des géomètres). Cet album contient des plans figurés et des arpentages de la forêt du Petit-Cîteaux (paroisses de La Colombe et d’Autainville). Il a été établi par « Martin François Petit, arpenteur général des Eaux et Forests de France au dit departement de Blois et de Berry ». La forêt de Cîteaux contient 771 arpents au total, soit environ 265 hectares actuels.


              • Cadastre napoléonien de Blois
                Papier, encre et aquarelle
                1810
                3 P 2/18/2
                1 vue  (ouvre la visionneuse)

                1 vue

                La loi du 15 septembre 1807 définit le principe et les règles applicables pour l’établissement d’un « cadastre général parcellaire ». Elle est mise en application dès l’année suivante en Loir-et-Cher. Sur les plans, les conventions de représentation des routes, des champs et des bâtiments utilisent des tons d’aquarelles qui leur confèrent aujourd’hui une qualité esthétique. Sur cette planche cadastrale de Blois, la densité urbaine apparaît très nettement : les contours de chaque bâtiment sont représentés en rouge, les édifices publics en bleu à l’instar du château nettement reconnaissable sur cette planche.


              • Vue aérienne de Blois
                Photographie NB
                ca 1960
                104 Fi 258
                1 vue  (ouvre la visionneuse)

                1 vue

                Les techniques d’établissement des plans cadastraux ont fortement évolué depuis l’époque napoléonienne. La photogrammétrie a pour but de définir la position dans l'espace, la forme et les dimensions d'un objet en utilisant essentiellement des mesures faites sur plusieurs photographies de ce dernier. Ainsi, une analyse très fine du bâti d’un secteur comme celui du château est ici rendue possible.


              • Marchés, devis et rapports d’experts
                • Devis illustré d'un calice pour l'église Saint-Martin de Vendôme
                  Papier
                  1598
                  G 2301
                  1 vue  (ouvre la visionneuse)

                  1 vue

                  Dans son testament, Esme Hamart, potier d’étain à Vendôme, fait un legs de 110 écus d’or au soleil (monnaie royale) à l’église Saint-Martin de Vendôme pour l’achat d’un calice d’or. Un devis accompagné d’un dessin est alors établi par Jean Roger, Pierre Gorron et Simon Charles, marchands orfèvres demeurant à Vendôme.


                • Devis illustré du maître autel de l’église de Marchenoir
                  Papier
                  1806
                  F 398
                  1 vue  (ouvre la visionneuse)

                  1 vue

                  L’église primitive de Notre-Dame de Marchenoir qui date de la seconde moitié du XIIe siècle, a été entièrement remaniée au XVe siècle grâce au concours des comtes de Dunois, alors seigneurs de Marchenoir.
                  En 1793, les panneaux en lambris du maître autel connaissent les soubresauts révolutionnaires, « après avoir été barbouillé à cette époque de désastre ». Fortement détériorés, ils restent néanmoins dans l’église. En 1804, Chauvin l’aîné menuisier à Lorges et entrepreneur de travaux, se voit confier la réalisation des nouvelles boiseries.


                • Rapport d’expert pour la mairie de Vouzon
                  Papier
                  1883
                  série Jv
                  3 vues  - Rapport d’expert pour la mairie de Vouzon (ouvre la visionneuse)

                  3 vues

                  À la requête de la mairie de Vouzon et sur décision du tribunal civil de Romorantin, M. Dufour, architecte et expert assermenté, est nommé pour procéder à la vérification de l’état d’avancement des travaux de la mairie et de la maison d’école, exécutés par M. Ferré architecte à Lamotte-Beuvron.


                • Plan des monuments aux morts des communes de Vineuil et Bracieux
                  Papier
                  1922
                  112 Fi 301/50 (Vineuil) - 112 Fi 25/45 (Bracieux)
                  2 vues  - Plan des monuments aux morts des communes de Vineuil et Bracieux (ouvre la visionneuse)

                  2 vues

                  L’idée de commémorer la mémoire de soldats morts au combat au moyen de réalisations architecturales est antérieure à la Grande Guerre. Pourtant, c’est bien le traumatisme inédit que constitue 1914-1918 qui accélère les choses. Ainsi, dans l’immédiat après-guerre, fleurissent au centre des villages des monuments héroïsant la mémoire des soldats morts pour la France dans des représentations hautement patriotiques.