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Rendez-vous de l'histoire 2018 : La puissance des images

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    • L’image pour le droit
        • L’image judiciaire

          Jusqu’au début du XXe siècle, l’identification des personnes prend la forme d’un signalement matérialisé par des caractéristiques physiques. Il peut être enrichi de la filiation et de la date de naissance qui permettent d’individualiser l’intéressé.
          Puis, grâce aux innovations techniques, le portrait photographique et les empreintes digitales incarnent l’identité, différenciant sans confusion possible un citoyen d’un autre.
          Toutefois, l’image judiciaire ne se limite pas seulement à une fiche signalétique individuelle ou aux photographies imposées par les réglementations dans une logique d’identification, ni, par ailleurs aux dessins ou photographies géométriques des scènes de crime.
          Elle peut se traduire par une mise en scène de la justice : cérémonial des exécutions par effigie consistant à appliquer une sentence par l’intermédiaire d’un double fictif représentant l’absent, mais aussi caricatures traditionnelles des accusés lors des procès ou photographies des prévenus encadrés de gendarmes.


            • L’image mentale et symbolique
              • Procès-verbal de levée de cadavre du nommé Paul Petiau
                Papier
                1788
                38 Bv 3
                2 vues  - Procès-verbal de levée de cadavre du nommé Paul Petiau (ouvre la visionneuse)

                2 vues

                A Blois le 31 juillet 1788, un marinier trouve le cadavre d’un inconnu sur la levée du Foix près de l’auberge de la Galère. Jacques Touzard, juge civil et criminel vient, accompagné de son greffier, constater le décès. Son procès-verbal détaille l’aspect du corps puis chaque pièce de vêtement. La fouille des poches permet d’identifier l’homme, natif de Dijon, comme Paul Petiau (1747-1788) dit Bourguignon grâce à son livret de compagnon et à un extrait de baptême conservé dans son portefeuille.


              • Jugement pour fabrication et exposition de fausse monnaie
                Papier
                1733
                1 B 610
                3 vues  - Jugement pour fabrication et exposition de fausse monnaie (ouvre la visionneuse)

                3 vues

                Ce procès criminel tenu devant le bailliage de Blois concerne trois accusés Martin Renard, Antoine Brulard, prisonniers et Dejours, contumace. Le jugement par contumace est une pratique de l’Ancien Régime toujours d’actualité sous le terme de procédure de « défaut criminel », il permet le jugement et éventuellement la condamnation d'un accusé absent. Toutefois, le fait de procéder effectivement à l'exécution d'un condamné à mort lorsque ce dernier est absent peut étonner.
                Les accusés sont condamnés à être pendus jusqu’à ce que mort s’ensuive avec un écriteau « Faux monnayeur » et exposés pendant 24 h à une potence élevée place publique du Bourg-Neuf. Le condamné absent quant à lui, subit sa sentence par « effigie en un tableau représentatif de sa personne qui sera attaché à la ditte potence par l’exécuteur de la haute justice ».


                • "La pendaison de traîtres" (Musée national de Varsovie)
                  Jean-Pierre Norblin de La Gourdaine (1745-1830)
                  Huile sur toile
                  1794
                  1 vue  (ouvre la visionneuse)

                  1 vue

                  Cette œuvre représente une pendaison symbolique en place publique : les portraits des traitres de la confédération de Targowica, responsables du partage de la Pologne, sont accrochés au pilori sur la place du marché le 29 septembre 1794 lors de l’insurrection de Varsovie. Il s’agit probablement d’une exécution populaire avec des portraits sans doute soustraits aux accusés.


                • Mannequin en uniforme allemand, représentant Pierre Laval, pendu à un arbre de la place Clemenceau à Montoire.
                  Dr Pierre Gamard
                  Photographie NB. Reproduction numérique
                  1944
                  126 Fi 14
                  1 vue  (ouvre la visionneuse)

                  1 vue

                  Numéro deux du gouvernement de Vichy, Pierre Laval a un rôle capital dans la politique de collaboration menée par l’État français durant la seconde guerre mondiale. C’est lui qui le 22 octobre rencontre Hitler et Von Ribbentrop pour en préciser les principes et préparer l’entrevue du 24 octobre 1940 à Montoire entre Pétain et Hitler. Considéré comme le « collaborateur en chef », il est ici exécuté par le « tribunal du peuple » lors de la libération de la ville de Montoire.