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Rendez-vous de l'histoire 2018 : La puissance des images

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    • L’image fixe l’histoire
        • L’image de l’extraordinaire

          Si l’iconographie, et notamment la photographie, s’invite très régulièrement dans tous les grands évènements de la vie quotidienne des Français, sa force réside aussi dans le rôle de témoin privilégié qu’elle est parfois amenée à endosser lors d’évènements qualifiés de singuliers, d’exceptionnels voire carrément d’« extraordinaires ». En cela, les deux guerres mondiales sont propices à une prolifération d’images produites à visée tantôt propagandiste, tantôt testimoniale, au gré du déroulement des faits historiques et des agissements de leurs protagonistes.
          Au-delà des grands conflits qu’elle a souvent immortalisés, l’image révèle également toute sa puissance lors de manifestations inédites de la vie quotidienne telles les catastrophes naturelles. Les crues de la Loire illustrent parfaitement cet exemple. Les faits divers ne sont pas en reste. Qu’ils soient rocambolesques comme la chute d’un avion ou plus tragiques avec l’attentat perpétré sur le rapide Paris-Bordeaux, l’image sert à témoigner avec force d’une situation si extraordinaire que le caractère même de celle-ci pourrait prêter à caution.


            • La nature violente
              • Blois inondé : le vitrail de l’église Saint-Saturnin
                Carte postale
                Premier quart du XXe siècle
                6 Fi 18/957
                1 vue  (ouvre la visionneuse)

                1 vue

                L’année 1866 est marquée par une troisième crue exceptionnelle de la Loire en 20 ans. Le fleuve atteint son maximum : 7,10 mètres ! Dans cet ex-voto en vitrail, les saints patrons du faubourg de Vienne intercèdent auprès de la Vierge pour la protection du quartier. On reconnaît saint Saturnin, patron de la paroisse, saint Pierre et saint Clément, patrons des mariniers, saint Fiacre, patron des jardiniers, saint Joseph, patron des familles et des charpentiers, et sainte Anne, patronne des menuisiers. Le registre inférieur représente la catastrophe.


              • Crue du Loir à Vendôme
                Bernard Anginot
                Photographie NB
                1961
                11 Fi 5201
                1 vue  (ouvre la visionneuse)

                1 vue

                Dans la nuit du 2 au 3 janvier 1961, le Vendômois est noyé sous des trombes d’eau qui tombent sans interruption. De nombreuses routes sont coupées et les ravages sont considérables dans bon nombre de villages. À Vendôme, c’est 1,50 mètre d’eau qui recouvre bientôt les rues. Dans la journée du 4 janvier, le Loir envahit tout le centre de la ville rendant la circulation presque impossible comme ici au niveau du théâtre Ronsard dans le Faubourg Chartrain.


              • Embâcle aux Grouëts (Blois)
                Photographie monochrome
                1895
                11 Fi 4769
                1 vue  (ouvre la visionneuse)

                1 vue

                En février 1895, le froid et la neige s’abattent sur toute la France. En Loir-et-Cher, de nombreux embâcles de glace forment des barrages temporaires sur La Loire qui se retrouve figée sur presque tout son cours. Ce phénomène qui reste extraordinaire, est propice aux joies de la glisse pour des Blésois qui s’improvisent alors patineurs débutants.


              • Crues à Blois et à Romorantin
                Cartes postales NB
                1907-1910
                6 Fi 18/375 ; 6 Fi 194/69
                2 vues  - Crues à Blois et à Romorantin (ouvre la visionneuse)

                2 vues

                En octobre 1907, la Loire affiche une cote élevée de plus de 5 mètres et passe ainsi au-dessus du déversoir. Les habitants, avertis d’une évacuation nécessaire des lieux, tentent de sauver ce qui peut encore l’être. Les soldats du 113e régiment d’infanterie viennent leur prêter main forte et se relaient pour actionner les pompes à bras et rejeter l’eau dans la Loire. En janvier 1910, c’est au tour du quartier du Bourgeau, à Romorantin, de connaître de pareilles scènes avec la Sauldre qui sort de son lit. À l’usine Normant, les ateliers sont envahis par l’eau. Quantité de draps sont perdus et le matériel endommagé entraîne un chômage forcé pour de nombreux ouvriers.